La Tunisie se trouve confrontée à une pression financière sans précédent. Comme l’a révélé la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, le pays devra faire face à un service de la dette particulièrement élevé au cours du premier trimestre 2025.
Intervenant lors d’une plénière, elle a précisé que près de 9 milliards de dinars devront être remboursés, dont une somme considérable de 3,3 milliards de dinars en une seule journée de janvier, correspondant au remboursement d’un emprunt obligataire contracté en 2015.
Face à ces échéances serrées, le gouvernement tunisien a sollicité un emprunt de 7 milliards de dinars auprès de la Banque centrale de Tunisie (BCT), une décision qui a été approuvée par le Parlement. Sihem Boughdiri Nemsia a toutefois assuré que cette opération ne viendrait pas grever les réserves en devises du pays.
Les besoins de financement de l’État tunisien ne se limitent pas au service de la dette. En effet, le gouvernement devra également mobiliser des ressources importantes pour couvrir les dépenses liées aux subventions, estimées à 1,8 milliard de dinars, ainsi que pour financer les investissements, évalués à environ 1,5 milliard de dinars. Sans oublier les dépenses récurrentes liées aux salaires et aux transferts.
Au total, le projet de loi de finances 2025 prévoit un emprunt global de près de 28 milliards de dinars, dont une part importante sera contractée auprès de créanciers nationaux.