La Banque Centrale de Tunisie (BCT) et les autorités tunisiennes collaborent actuellement avec le Fonds Monétaire International (FMI) pour élaborer un programme de réformes économiques « juste » qui prend en considération les catégories vulnérables de la société, selon les déclarations de Marouane Abassi, gouverneur de la BCT, lors d’un débat organisé à Tunis.
Abassi a souligné l’importance d’accorder une attention particulière à la classe moyenne et aux catégories vulnérables qui éprouvent des difficultés en raison de l’inflation et de la baisse de leur pouvoir d’achat, des préoccupations déjà exprimées par le président de la République, Kaïs Saïed.
Lors du débat sur le thème « La Tunisie face aux défis économiques, opportunités et risques – visions et réalisations », le gouverneur de la BCT a insisté sur la nécessité d’établir un programme de réformes juste, tout en prouvé que la Banque mondiale et le FMI ont également pris conscience de cette nécessité.
Abassi a également révélé que Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, lui avait indiqué lors d’une réunion tenue au Maroc que le FMI souhaitait également parvenir à un programme « juste » avec la Tunisie. Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre des préparatifs des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI, qui aura lieu en octobre prochain à Marrakech.
Lors d’une conférence de presse au Luxembourg le 16 juin dernier, Kristalina Georgieva avait souligné que le FMI travaillait en étroite collaboration avec les autorités tunisiennes depuis un certain temps et avait constaté des progrès significatifs dans les discussions entre les deux parties. Georgieva a souligné que le programme de réformes doit être assumé par la Tunisie elle-même, ajoutant que la situation n’est pas aussi dramatique dans le pays étant donné la reprise du tourisme. Elle a souligné qu’il était important de mettre en œuvre des réformes visant à renforcer l’économie et à offrir des perspectives plus prometteuses au peuple tunisien, affirmant qu’il n’y avait pas de divergence majeure entre le FMI et les autorités tunisiennes sur les principaux éléments des réformes. Cependant, elle a noté qu’il restait encore du travail à faire sur les détails de la mise en œuvre des réformes.
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