La Tunisie et la BAD, main dans la main pour renforcer la sécurité alimentaire

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 La Tunisie renforce son secteur céréalier grâce à un accord de prêt de 87,1 millions de dollars (équivalent à 267,56 millions de dinars) pour le projet d’appui au développement inclusif et durable de la filière céréalière (PADIFIC).

La signature officielle de cet accord a eu lieu à Tunis, en présence du ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Saïed, et de Malinne Blomberg, directrice générale adjointe du bureau régional de l’Afrique du Nord de la Banque Africaine de Développement (BAD).

Ce prêt de la BAD, remboursable sur une période de 24 ans avec une grâce de 4,5 ans, vise à renforcer les capacités de stockage stratégique de céréales du pays en passant de deux à trois mois de couverture des besoins.

Pour y parvenir, le projet comprend la réhabilitation et la modernisation des silos portuaires de Rades et de Bizerte, la construction d’un nouveau silo à Djebel Djelloud, ainsi que la réactivation du transport céréalier par voies ferrées.

Une partie de ces fonds sera également utilisée pour financer l’approvisionnement en céréales de la Tunisie.

L’objectif principal est d’assurer un approvisionnement continu du marché local en blé tendre et en orge à court terme, avec le soutien d’autres partenaires de développement tels que la Banque Mondiale (BM) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).

Malinne Blomberg, directrice générale adjointe du bureau régional de l’Afrique du Nord de la BAD, a exprimé sa confiance quant aux résultats positifs du projet PADIFIC. Elle estime qu’il permettra une production supplémentaire estimée à 1,6 million de quintaux de blé dur et 1,2 million de quintaux d’orge, tout en subissant les pertes liées au stockage après la récolte, ce qui se traduira par des gains évalués à 115 mille quintaux de céréales.

Enfin, ce projet aide la Tunisie, qui dépend à 95 % des importations pour ses besoins en céréales, à faire face aux impacts de la crise mondiale sur les prix des denrées alimentaires céréalières, ainsi qu’aux défis posés par les sécheresses. En investissant dans la modernisation de la filière céréalière, le pays renforce sa sécurité alimentaire et contribue à un développement économique durable.

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