La Tunisie célèbre la Journée Mondiale de la Réfrigération 2025 : Vers une industrie du froid durable, inclusive et circulaire

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 À l’occasion de la Journée Mondiale de la Réfrigération, célébrée chaque 26 juin, un atelier national a été organisé aujourd’hui 25 juin à Tunis par l’Unité Nationale Ozone de l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement (ANPE), avec le soutien de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) et du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

La journée Mondiale de la Réfrigération met en lumière l’importance des technologies du froid dans notre quotidien tout en soulignant leur rôle central dans la lutte contre le changement climatique lorsqu’elles sont utilisées de manière durable.

Réunissant des représentants du secteur public et privé, des experts et des partenaires techniques, l’atelier a permis de faire le point sur les avancées de la Tunisie dans le domaine de la réfrigération et de la climatisation. Parmi les thématiques clés abordées :

  • Le déploiement du système national de récupération, recyclage et régénération des fluides frigorigènes (RRR), un projet pilote positionnant la Tunisie comme pays précurseur dans la région.
  • Le renforcement des capacités techniques, notamment dans le domaine de la climatisation automobile.
  • L’impact environnemental des produits d’entretien frigorifique et les solutions durables proposées par les entreprises
  • L’intégration de la dimension genre dans le secteur RAC (réfrigération et climatisation), en faveur d’une plus grande inclusion professionnelle.

Le moment fort de la journée a été marqués par la présentation des Champions Nationaux du Froid 2025, une initiative valorisant les professionnels engagés pour une réfrigération responsable et respectueuse de l’environnement.

 

Des résultats concrets et mesurables en Tunisie

La Tunisie a mis en place une stratégie nationale pour réduire la consommation des hydrochlorofluorocarbures (HCFC), des substances appauvrissant la couche d’ozone et contribuant au réchauffement climatique. Cette stratégie est appuyée par des initiatives majeures : le Protocole de Montréal et l’amendement de Kigali, mis en œuvre par l’Unité Nationale d’Ozone au sein de l’ANPE, en collaboration avec l’ONUDI.

Depuis 2010, la Tunisie affiche des résultats significatifs dans sa transition écologique dans le secteur du froid :

  • 55 % de réduction de la consommation de HCFCs entre 2010 et 2023.
  • Plus de 720 000 tonnes CO₂ équivalent évitées.
  • 4 entreprises converties à des technologies plus propres.
  • Plus de 600 techniciens formés aux bonnes pratiques de 2021 à 2024, et 83 agents douaniers sensibilisés au contrôle des substances réglementées, en 2024.
  • Lancement d’un système national de certification des professionnels du secteur.


Un engagement constant pour une industrie plus verte

À travers cet atelier, les parties prenantes ont réaffirmé leur engagement à renforcer la réglementation, diffuser les bonnes pratiques, promouvoir les fluides frigorigènes alternatifs et soutenir l’innovation.

« L’engagement de la Tunisie en faveur d’un secteur du froid plus durable et plus responsable est aujourd’hui une réalité concrète. Grâce au soutien de l’ONUDI, et à l’appui de nos partenaires nationaux et internationaux, nous avons pu créer une dynamique collective qui conjugue protection de l’environnement et montée en compétences.»
— Youssef Hammami, Coordinateur National de l’Unité d’Ozone en Tunisie

Contribution mondiale de l’ONUDI dans le cadre du Protocole de Montréal

L’ONUDI est l’une des quatre agences de mise en œuvre du Protocole de Montréal. Grâce à ses interventions en 2024, l’ONUDI a permis d’éviter l’émission de 82 millions de tonnes de CO₂, soit l’équivalent de 19,2 millions de voitures en circulation pendant une année. Depuis 2010, l’ONUDI a accompagné plus de 448 entreprises dans 98 pays dans leur transition vers des procédés de production respectueux du climat, dans le cadre du Protocole de Montréal.

« L’ONUDI s’engage à construire et à renforcer des écosystèmes — politiques, réglementations, institutions, technologies et pratiques — permettant aux États membres de bâtir des économies à faibles émissions de carbone », a déclaré Alois Mhlanga, Directeur de l’innovation climatique et de la Division du Protocole de Montréal à l’ONUDI.

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