La mobilité durable, utopie ou réalité ?

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«Passer des heures dans le trafic des voitures, c’est maintenant le quotidien de nombreux tunisiens», déplore malheureusement Célia Corneil, fondatrice de Kandeel (un bureau d’étude spécialisé dans les projets durables) et du Lemon Tour (un service de location et de visite à vélo).

En effet, avec l’urbanisation croissante de la Tunisie, les populations s’installent dans des périphéries toujours plus lointaines, entrainant des déplacements plus long mais aussi plus nombreux. Plus que le temps de transport, cette urbanisation entraine également des conséquences écologiques : la pollution aux particules fines dans les villes, notamment, se fait plus critique que jamais. La question de la mobilité durable touche donc à la fois à la qualité de vie mais aussi au niveau de santé de chacun.

Mais, qu’est-ce que la mobilité durable ?

Cette notion, apparue dans le sillage des questions de développement durable, consiste à satisfaire la liberté de déplacement des personnes tout en cherchant à diminuer l’impact des moyens de transport utilisés sur l’environnement. Cela englobe toutes les mobilités alternatives aux véhicules thermiques : les mobilités dites actives (c’est-à-dire qui ont recours à la force humaine), les transports en commun mais aussi la voiture sous forme partagée ou électrique.

Face à ces enjeux mondiaux, la Tunisie ne fait pas exception. De fait, avec le développement économique du pays, les tunisiens achètent de plus en plus de voitures qui viennent encombrer tous les axes de la ville. On est cependant encore loin des taux de motorisation que l’on trouve en France par exemple.

« Nous avons encore une marge de manœuvre en Tunisie pour ne pas foncer dans le modèle du tout voiture. Malheureusement, aujourd’hui cette marge de manœuvre n’est pas conscientisée par la majorité des politiques, ou même de la population. »

Mais quelles alternatives à la voiture ?

Le réseau de transport en commun tunisien est vétuste, précaire et parfois risqué. Il ne se présente donc pas comme une alternative efficiente à la voiture. De fait, très peu de personnes choisissent le bus dans leurs déplacements professionnels, il s’agit généralement des personnes les plus contraintes. Une inégalité sociale que prend également en compte la mobilité durable.

Celle-ci est d’autant plus importante que la mobilité constitue un pilier essentiel de l’intégration sociale et de l´insertion professionnelle.

Les modes actifs (la marche et le vélo) ne sont pas beaucoup plus développés. L’urbanisation s’est développée sur le modèle de la voiture, laissant peu ou pas de place pour les piétons et cyclistes.

« Marcher dans les villes devient un vrai parcours du combattant par manque de trottoirs. Si on veut un changement de masse, il faut mettre en place des aménagements. »

Découvrez la suite de l’article ici : www.labess.tn/ressources/

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