La mise à jour de la Contribution déterminée au niveau national prend effet

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Le jeudi 23 septembre a eu lieu un atelier de présentation et une conférence de presse autour de l’actualisation de la Contribution déterminée au niveau national (CDN). L’événement organisé par le ministère des affaires locales et de l’environnement, en partenariat avec le PNUD-Tunisie, s’est tenu en présence du ministre des affaires locales et de l’environnement par intérim, M. Kamel Doukh, de la représentante résidente adjointe du PNUD, Mme Eugena Song, de l’adjoint de l’ambassadeur du Royaume Uni à Tunis,  M. Matthew FORMAN, et de l’adjoint de l’Ambassadeur de la République fédérale de l’Allemagne à Tunis ,  M. Georg Felsheim.

L’atelier réunissant les principales parties prenantes,  a été l’occasion de communiquer sur les ambitieux efforts de la Tunisie en matière d’atténuation des émissions des gaz à effets de serre et d’adaptation contre les impacts des changements climatiques. Une initiative qui lui permet de contribuer davantage à la riposte mondiale à la menace des changements climatiques et d’atteindre les objectifs globaux prévus par l’article 2 de l’Accord de Paris en agissant à la fois sur la manette de l’atténuation et de l’adaptation. « La CDN actualisée reflète nos priorités en matière de développement durable et inclusif et nos engagements pour le climat à la fois au niveau national et sectoriel en élargissant la couverture sectorielle. Nous affirmons à ce titre l’implication massive et efficace de tous les partenaires publics», a déclaré Kamel Doukh, ministre des affaires locales et de l’environnement par intérim.

Pour sa part, Eugena Song, représentante résidente adjointe du PNUD a mis l’accent sur le soutien du PNUD aux pays qui rehaussent leurs ambitions. «Nous mobilisons à ce titre toute notre expérience. Ceci nécessitera un engagement et la coordination des actions de toutes les parties prenantes, notamment le gouvernement, le secteur privé, la société civile et les organisations internationales », a-t-elle signalé. De son côté Mathieu Wemaere, expert international, a corroboré sur cette approche intégrée, en précisant que la CDN est une dynamique d’amélioration continue. Une révision à la hausse s’effectue tous les cinq ans aussi bien pour ce qui est de l’atténuation que de l’adaptation.

En matière d’atténuation, la CDN actualisée rehausse les ambitions de baisse des émissions de gaz à effet de serre de la Tunisie comparée à celles de la première CDN de 2015. En effet, l’objectif de réduction de l’intensité carbone nationale passe de 41% à 45% à l’horizon 2030, par rapport à son niveau de 2010. Cette révision à la hausse de l’ambition tunisienne se basera d’abord sur l’augmentation du périmètre de l’objectif qui intégrera désormais toutes les sources des émissions et ensuite sur le scénario bas-carbone (BaC) qui va imposer une trajectoire descendante des émissions nettes inférieures à celles d’avant 2020.

Pour ce qui est du volet adaptation, L’objectif est de réduire la vulnérabilité de la Tunisie et de renforcer les capacités d’adaptation de la population, des écosystèmes, de sa population, de l’économie et de ses territoires. Pour ce faire, il s’agit d’accompagner les acteurs tunisiens et les partenaires publics et privés afin de renforcer la résilience du pays, en l’occurrence celle alimentaire, hydrique, écologique, sociale, économique, territoriale, sanitaire et, également, la résilience aux catastrophes naturelles. 

La mise en œuvre de la CDN actualisée s’appuie sur un plan d’action priorisé intégrant des actions sectorielles et d’autres transversales. Les premières concernent les six secteurs les plus vulnérables, à savoir les ressources en eau, l’agriculture, les écosystèmes, le littoral, la santé et le tourisme. De leur côté, les domaines d’intervention transversaux sont liés au genre, à l’aménagement du territoire et à la réduction des risques de catastrophes naturelles.

Mohamed Zmerli, point focal national UNFCCC, insiste sur le fait que la CDN actualisé se base sur une vision transformationnelle, de rupture. « Cet important changement devrait aboutir sur l’atteinte des objectifs de développement durable, une meilleure exploitation des ressources naturelles et une amélioration de la qualité de vie des citoyens », insiste-t-il.

Cette mise en œuvre de la CDN actualisée nécessitera la mobilisation de ressources de financement de l’ordre de 19,3 milliards de dollars américains sur la période 2021-2030, dont 74% pour l’atténuation et 23% pour l’adaptation. Les partenaires techniques et financiers internationaux devraient contribuer à hauteur de 60% dans le financement de la réalisation des mesures d’adaptation incrémentale et de résilience de la Tunisie. Kamel Doukh a affirmé que la Tunisie consolide son engagement en faveur la mise à jour de la CDN et compte à cet effet sur ses ressources propres dans le budget de l’État. Et d’ajouter « Pour mettre en œuvre et concrétiser sa CDN actualisée, la Tunisie comptera également sur une meilleure opérationnalisation des mécanismes d’appui ».

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