La demande pour le microcrédit en Tunisie dépasse l’offre

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Selon Salah Dhibi, président de l’Association professionnelle tunisienne des institutions de microfinance, environ 200 associations sont actives dans le secteur de la microfinance en Tunisie.

Cependant, parmi ces 200 associations, 90 associations font encore l’objet de différends.

S’exprimant lors d’une conférence de presse tenue pour présenter le plan d’action de l’association, Dhibi a expliqué que ces associations sont financées par la Banque tunisienne de solidarité (BTS) grâce à des mécanismes mis en place par l ‘État.

Ces associations de microfinance accordent des microcrédits plafonnés à 10 000 dinars avec un taux d’intérêt de 5%.

En 2021, le montant des microcrédits accordés par ces associations s’est élevé à 89,2 millions de dinars, reçu à 40 901 bénéficiaires, soit une moyenne de 200 bénéficiaires par association.

Néanmoins, ce montant est modeste par rapport aux besoins des associations et de leurs affiliés, ce qui nécessite la mobilisation de financements locaux et étrangers pour couvrir ces besoins.

Actuellement, les crédits accordés par les associations de microfinance ne bénéficient d’aucune assurance, même si ces associations sont tenues de s’affilier au Fonds national de garantie depuis 1999.

Dhibi a souligné que, malgré cette obligation légale, aucun dossier de crédit impayé n’a été remboursé par ce fonds. Cette situation prive les associations opérant dans ce domaine de revenus importants. Il a donc appelé à prévoir des mécanismes d’assurance adéquats pour ce type de financement.

Il est à noter que la demande pour le microcrédit varie entre 3 et 3,5 millions de dinars, tandis que la satisfaction de cette demande est limitée à 2 millions de dinars, ce qui représente un déficit de 1,5 million de dinars.

Dans ce contexte, Dhibi a souligné la nécessité de mobiliser davantage de dons et de diversifier les sources de financement publiques de micro-crédit, qui sont actuellement limitées à la Banque tunisienne de solidarité.

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