
En 2024, les crédits octroyés par la Banque tunisienne de solidarité (BTS) ont permis la création de 24 316 emplois permanents.
Les services et l’agriculture en première ligne
Le secteur des services domine les crédits accordés par la BTS, représentant 37,2 % des financements octroyés au niveau national. Toutefois, cette proportion diminue à 32 % dans les délégations prioritaires. En revanche, l’agriculture bénéficie d’une attention particulière dans ces zones, où 32 % des crédits sont destinés à financer des activités agricoles, contre une moyenne nationale de 27,4 %.
Les entrepreneures, un levier encore sous-exploité
Les données révèlent également une participation notable des femmes dans l’entrepreneuriat, avec 44 % des financements nationaux alloués aux entrepreneures. Cependant, ce taux tombe à 32 % dans les délégations prioritaires, mettant en évidence une inégalité de genre plus marquée dans les zones les moins développées.
Un déséquilibre régional persistant
Selon les chiffres publiés par l’institution bancaire, 7 295 postes ont été créés dans les régions intérieures. Cependant, ces régions n’ont absorbé qu’environ 30 % des financements alloués par la BTS, un constat qui reflète une concentration des ressources dans d’autres zones. En moyenne, chaque projet financé par un crédit de la BTS a permis de créer un peu plus de 1,5 emploi. Cette moyenne chute à 1,2 emploi dans les régions intérieures et à 1,1 emploi dans les délégations prioritaires. Ces dernières regroupent 50 délégations réparties dans cinq districts du pays, caractérisées par un faible indice de développement local (IDL), mesuré sur des critères tels que la pauvreté, le chômage, la croissance économique et l’accès aux services de base.