La BCT plaide pour une intégration bancaire africaine renforcée

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À l’occasion de la 16ᵉ édition de l’Africa Banking Forum, qui s’est tenu ce 19 février 2025 à Tunis sous le thème « Digitalisation et Résilience : Réinventer la banque africaine », la Banque Centrale de Tunisie (BCT) a lancé un appel en faveur d’une transformation du paysage bancaire continental. Plaidant pour une modernisation fondée sur l’inclusion financière et la résilience, l’institution exhorte les acteurs du secteur à accélérer leur adaptation aux mutations économiques et technologiques. Dans une allocution prononcée au nom du Gouverneur de la BCT, Fethi Zouhair Nouri, le Vice-Gouverneur Mourad Abdessalem a insisté sur l’urgence de bâtir un système bancaire africain plus robuste et ancré dans les réalités locales.

Intégration régionale et stabilité financière : des piliers essentiels

Face aux bouleversements du secteur, la BCT met en avant la nécessité d’une approche collective pour renforcer l’intégration régionale et la stabilité financière du continent. Mourad Abdessalem a ainsi souligné l’importance d’un engagement accru des Banques Centrales africaines en faveur de la résilience économique, dans un contexte marqué par des menaces cybernétiques grandissantes et des risques systémiques croissants. L’adoption du Système de Paiement et de Règlement Panafricain (PAPSS) est apparue comme un levier clé pour faciliter les échanges commerciaux et les investissements intra-africains. Le Vice-Gouverneur a incité les banques tunisiennes à s’approprier cet outil afin d’optimiser le règlement des transactions transfrontalières en monnaies locales.

Le numérique au service de l’inclusion financière

Si le taux de bancarisation en Afrique subsaharienne reste limité, la digitalisation représente une opportunité majeure pour élargir l’accès aux services financiers. Mourad Abdessalem a mis en exergue le rôle stratégique des innovations technologiques, qui permettent de surmonter les barrières traditionnelles et d’offrir des solutions adaptées aux populations non bancarisées. Dans cette optique, la BCT milite pour une transition digitale responsable, conjuguant innovation et stabilité. Le Vice-Gouverneur a notamment mis en avant l’Open Banking comme un catalyseur de synergies entre banques traditionnelles et fintechs, ouvrant ainsi la voie à des services financiers personnalisés et une meilleure expérience client.

Une finance durable face aux enjeux contemporains

Outre les défis technologiques, la transformation du secteur bancaire africain passe également par une finance durable. Mourad Abdessalem a exhorté les établissements financiers à intégrer des critères environnementaux et sociaux dans leurs stratégies d’investissement, soulignant que le développement du continent repose sur des pratiques responsables et inclusives. Alors que les banques africaines font face à l’émergence de nouvelles technologies disruptives et aux impacts du changement climatique, la BCT appelle à une adaptation proactive et concertée. Une feuille de route où digitalisation, résilience et intégration régionale s’imposent comme les maîtres-mots de la banque africaine de demain.

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