La BAD s’associe à Airbus et ATR pour stimuler l’aviation commerciale africaine

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La BAD

La Banque africaine de développement (BAD) a organisé des ateliers avec les avionneurs « Airbus » et l’entreprise franco-italienne spécialisée dans l’aéronautique « Avions de transport régional » (ATR).

Selon un communiqué de la BAD, ces sessions avaient pour objectif d’explorer les moyens de renforcer l’accès aux financements pour les compagnies aériennes africaines.

Elles permettront de soutenir les efforts de la Banque visant à développer et à adapter les instruments de financement aux besoins du continent en matière d’aviation, afin de dynamiser le marché du transport aérien en Afrique.

La BAD a précisé que les ateliers ont porté sur les instruments de financement de la Banque, notamment les produits de garantie, l’approche de la Banque en matière d’évaluation du risque de crédit et sur les perspectives du marché africain de l’aviation.

Par ailleurs, la Banque étudie la faisabilité de la mise en place d’une plateforme de crédit-bail aéronautique, notant que les contrats de location-exploitation représentent plus de 45 % des flottes opérationnelles dans le monde.

Les représentants de la Banque et des entreprises manufacturières ont également discuté des sources de financement, notamment les organismes de crédit à l’exportation, les banques multilatérales de développement, le financement assuré en cas de non-paiement et le soutien souverain.

L’aviation commerciale africaine : Les défis et opportunités

La BAD estime qu’en raison d’un environnement opérationnel difficile qui comprend un accès limité au crédit, seules quelques compagnies aériennes africaines sont rentables.

En conséquence, le transport aérien reste inabordable pour l’Africain.

Les coûts d’exploitation élevés, associés au faible trafic de passagers, entraînent des hausses de tarifs, les transporteurs tentant d’accroître leur rentabilité.

« Ces dernières années, on a pu observer que les tarifs des vols intra-africains étaient 2 à 3 fois plus élevés que dans d’autres régions du monde. », souligne la BAD.

En outre, malgré les efforts déployés par les gouvernements, les institutions publiques et les acteurs privés, une grande partie du trafic aérien transite par quelques aéroports, en particulier ceux du Caire, de Johannesburg, de Casablanca et d’Addis-Abeba. De nombreuses autres routes ne sont donc pas ou peu desservies.

Le transport aérien sur le continent a été durement touché par la pandémie de Covid-19. Avant la pandémie, l’aviation africaine représentait environ 3 % du marché mondial, bien que le continent compte 17 % de la population mondiale.

Toutefois, les économies africaines devraient rebondir et renouer avec la croissance après la pandémie.

La reprise économique devrait conduire à la livraison de 1 230 nouveaux avions à fuselage large et monocouloir et de 230 avions à turbopropulseurs d’ici 2040.

Selon une étude récente de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine entraînera une augmentation de 28 % de la demande de fret intra-africain d’ici 2030.

Cette croissance projetée nécessitera 250 avions supplémentaires, qui devront être financés.

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