La BAD lance un modèle de déploiement des financements verts à travers l’Afrique

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La Banque africaine de développement (BAD) stimule la promotion d’une croissance résiliente, verte et durable, avec le lancement de l’Initiative des banques vertes africaines, un modèle de déploiement de financements verts sur le continent africain.

L’initiative vise à encourager la mise en œuvre des Contributions déterminées au niveau national (CDN) des pays africains soutenue par l’African Green Finance Facility Fund (AG3F).

L’AG3F fournira une assistance technique aux gouvernements et aux institutions financières pour la création et la capitalisation de facilités vertes.

Elle va également co-investir à leurs côtés dans des projets verts et fournira des instruments de dé-risquage pour accroître la mobilisation du secteur privé.

Kevin Kariuki, vice-président de la Banque africaine de développement chargé de l’Énergie, de l’Électricité, du Climat et de la Croissance verte, a déclaré que « le modèle des banques vertes africaines contribuerait à améliorer l’accès du continent aux financements climatiques mondiaux. L’Initiative des banques vertes est un outil puissant pour réduire les coûts de financement et mobiliser les investissements du secteur privé dans l’action climatique en Afrique. ».

Il a ajouté que les banques multilatérales de développement et les institutions financières internationales avaient un rôle crucial à jouer pour permettre aux institutions financières locales de développer des projets verts et de faciliter leur accès aux ressources.

L’Initiative des banques vertes africaines, qui sera dotée d’un fonds fiduciaire de 1,5 milliard de dollars, a été conçue dans le cadre des mesures visant à faciliter l’accès aux financements internationaux, qui passeront de 3 % actuellement à 10 % par an d’ici 2030.

Kariuki a indiqué que l’initiative était basée sur une évaluation de la Banque africaine de développement et des fonds d’investissement climatiques sur le potentiel des banques vertes dans six pays africains : le Bénin, le Ghana, le Mozambique, la Tunisie, l’Ouganda et la Zambie.

« L’évaluation a révélé que les banques vertes présentent un fort potentiel d’attraction pour de nouvelles sources de fonds catalytiques lorsqu’il s’agit de soutenir un développement à faible émission de carbone et résilient aux changements climatiques, en combinant des capitaux et en mobilisant des investissements privés locaux pour des investissements verts en Afrique », a-t-il déclaré.

Kariuki a souligné que l’initiative renforcerait la capacité des institutions financières locales à constituer une solide réserve de projets verts bancables, tout en dé-risquant les investissements et en renforçant la confiance des investisseurs à long terme dans les projets à faible émission de carbone et résilients aux changements climatiques en Afrique.

« Elle le fera en investissant dans des secteurs tels que l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, l’agriculture respectueuse du climat, les infrastructures résilientes et les solutions fondées sur la nature », a-t-il ajouté.

Les pays africains restent confrontés à des défis importants en matière de financement de leur transition climatique. Alors que les besoins d’investissement découlant des Contributions déterminées au niveau national sont estimés à 2 800 milliards de dollars d’ici 2030, les fonds investis sur le continent ne représentent encore qu’une part limitée des flux financiers verts mondiaux, et la part couverte par le secteur privé reste limitée.

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