
Sous l’égide du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle et en partenariat avec ceux de l’Enseignement supérieur et de la Culture, le réseau « uProd’it » a organisé la 4ème édition du « Tunisian Freelances Day ».
L’évènement s’est déroulé mercredi 29 octobre à Tunis, réunissant plusieurs centaines d’acteurs des métiers créatifs et numériques pour débattre de la structuration du travail indépendant dans un secteur en forte expansion.
« Tunisian Freelances Day » a permis d’établir un dialogue direct entre les indépendants et les pouvoirs publics pour présenter leurs difficultés et propositions directement aux autorités afin d’encadrer leurs activités, améliorer leurs conditions de travail et leur garantir une couverture sociale effective.
La mise en place du régime spécifique introduit par le décret-loi de 2020 constitue l’un des leviers majeurs pour encadrer l’activité des travailleurs indépendants, a souligné Mohamed Kéfi Rahmani, responsable du projet « auto-entrepreneur » au ministère de l’Emploi. Ce dispositif, appliqué depuis la loi de finances 2023, s’adresse aux personnes exerçant à titre individuel sous un régime fiscal forfaitaire, avec un chiffre d’affaires annuel plafonné à 75 000 dinars.
Rahmani précise que la loi de finances 2025 élargit le champ d’application de ce régime à de nouvelles catégories, dont les journalistes ainsi que les professionnels du numérique et des industries créatives. La publication d’un décret complémentaire doit venir préciser la liste des métiers concernés. Jusqu’à présent, environ 5 000 personnes ont rejoint ce statut, un chiffre que le ministère souhaite porter à 20 000 à moyen terme, rapporte l’Agence TAP.
Les adhésions se concentrent pour l’heure dans les grandes régions côtières, notamment Tunis, Sousse, Sfax et Monastir, qui regroupent 85 % des inscrits. À l’inverse, l’Ouest du pays demeure marqué par la prédominance du travail informel, freinant l’adhésion au régime encadré.











