
Francis Dufay, PDG de Jumia, acteur majeur du commerce en ligne en Afrique, a annoncé que la cession des activités du groupe en Tunisie et en Afrique du Sud, d’ici la fin de l’année 2024.
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie de réduction des coûts visant à atteindre la rentabilité. En effet, les performances de l’Afrique du Sud et de la Tunisie ne représentaient que 2,7 % des commandes totales et 3 % de la valeur brute des marchandises pour Jumia au cours du premier semestre de l’année, ce qui a motivé la décision du groupe, rapporte l’Agence Reuters.
Malgré ces fermetures, Dufay a précisé qu’il n’était pas question de vendre ces entités, qui organiseront des ventes de liquidation avant de mettre fin à leurs activités.Cependant, ces décisions entraîneront la suppression d’environ 110 emplois, bien que certains salariés puissent être redéployés au sein d’autres filiales de Jumia.
La trajectoire de ces pays n’était pas en phase avec la stratégie du groupe, a-t-il souligné. L’entreprise, qui traverse une phase d’ajustement, prévoit de rationaliser ses effectifs, de cesser la livraison de produits alimentaires et d’abandonner certains services logistiques qui ne sont pas directement liés à son cœur de métier, le commerce en ligne.
Dufay a expliqué cette décision en invoquant plusieurs facteurs, dont la complexité de l’environnement économique, la concurrence accrue et les perspectives limitées de croissance et de rentabilité sur ces marchés. Il a ajouté que ce repositionnement permettrait à Jumia de concentrer ses ressources sur ses neuf autres marchés, qui offrent des perspectives plus encourageantes en termes de développement et de rentabilité. Parmi ces marchés clés figurent l’Égypte, le Kenya, le Maroc et le Nigeria.