D’après une étude récemment réalisée par l’Institut National de la Statistique, le rythme d’octroie de crédits aux ménages tunisiens a observé une baisse de 48%. Ce phénomène est engendré, selon l’INS, par la heausse du taux d’intérêt directeur effectuée par la Banque Centrale de Tunisie depuis le 05 juin 2018.
L’INS affirme en ce sens que l’augmentation du coût de l’endettement peut, éventuellement, aggraver la situation de certains ménages tunisiens. En effet, le taux d’inflation atteint des records et le pouvoir d’achat des tunisiens est au plus bas. Ces derniers, en raison de la hausse du coût de l’endettement ne pourront plus améliorer leurs conditions de vie et répondre à des besoins et à dépenses urgentes. D’autant plus que l’accès difficile des crédits à la consommation s’impacte directement sur le taux de croissance. La consommation est en effet le principal catalyseur de la croissance et participe à son dynamisme à hauteur de 76%.
Le taux d’endettement des ménages tunisiens a, dans ce contexte, atteint les 31%, en augmentation de deux points par rapport à l’année 2014. Cette augmentation s’est accompagnée d’une évolution inquiétante des crédits dont le recouvrement est difficile ou faisant l’objet d’un contentieux qui sont à près de 16% des crédits accordés aux ménages.