
Excellia Capital Humain est un cabinet de service-conseil en recrutement de managers et de dirigeants (Executive search), en conseil, en leadership et en stratégie organisationnelle (strategy and leadership consulting) ainsi qu’en développement de talent (Talent management).
Animés par la passion de l’humain et capitalisant sur de nombreuses années d’expertise internationale (Canada, USA, France, MEA) et nationale, nous nous définissons, chez Excellia Capital Humain, comme un partenaire de premier ordre pour nos clients à travers une approche systémique permettant une compréhension des enjeux stratégiques et une agile adaptation aux besoins afin de créer des interventions pertinentes créatrices de valeur et de changement. Nous offrons ainsi des services-conseils stratégiques en talent et en leadership différenciés, sur-mesure et en parfaite cohérence avec la mission, la culture, le contexte et le projet de l’entreprise.
Nous accompagnons surtout nos clients à donner du sens à leurs actions, à aligner leur vision stratégique, leurs valeurs et leurs objectifs organisationnels avec leur management de capital humain dans un contexte en perpétuel changement et dans une perspective d’atteinte de performances économique et financière distinctives et pérennes.
Les tensions sur le marché de l’emploi devraient perdurer. Comment le secteur du recrutement pourra-t-il en tirer profit ?
Inès Bouharb : Au regard du contexte local et international, le marché du travail est forcément impacté avec de nouveaux paradigmes. Le travail à distance (ou le mode hybride), la nécessité absolue de performance et d’agilité, le défi des attentes de la génération Y, la tendance à l’expatriation ainsi qu’une rareté des profils talentueux sont des exemples. En Tunisie, la crise économique qui s’installe renforce aussi ces tensions à l’image de la récession mondiale annoncée depuis des mois. Le secteur du recrutement est forcément impacté de plusieurs manières. Ainsi, le recrutement international (de Tunis vers l’étranger) connaît une grande croissance dans tous les domaines et pas forcément uniquement l’IT. Le recrutement local, quant à lui, est dynamique et parfois tendu pour les postes en management. Nous observons des tendances différentes au niveau des attentes et des exigences des candidats. Ce qui est tout à fait compréhensible dans un contexte d’incertitude.
Comme dans toute crise, il y a toujours moyen de transformer ces risques en opportunités. D’abord, il faudrait accélérer les processus de recrutement, en intégrant complètement les outils digitaux dans l’approche des candidats, leur évaluation et le suivi de leur candidature. Puis, accompagner encore plus les entreprises clientes dans leur recherche de profils en leur donnant une image précise du marché des talents (rémunération, conditions, attentes) pour améliorer l’engagement et la rétention (devenus problématiques actuellement et cela dans tous les secteurs). Il faudrait aussi développer l’expérience candidat dès les premiers entretiens en cabinet et ensuite chez le client. Cela ne peut que renforcer l’«employer branding» des clients. Les cabinets de recrutement deviennent ainsi des HR Business Partner à part entière dans la stratégie de talents de l’entreprise et non pas un pourvoyeur de profils.
Aujourd’hui, ce secteur a-t-il plus de visibilité et de crédibilité en Tunisie ?
Inès Bouharb : Le secteur a beaucoup évolué depuis dix ans. Il gagne en maturité et en visibilité même s’il reste encore beaucoup à faire. Il y a une large diversité d’offres et de compréhension de ce qu’est le service de recrutement qui est aussi le reflet de la compréhension des entreprises en Tunisie. Il y a encore un écart entre les entreprises tunisiennes et internationales à ce niveau. Nous ne sommes que quelques cabinets d’Executive search, les entreprises d’intérim sont plus nombreuses (les bannières internationales notamment) et tout le reste du secteur est composé de consultants indépendants ou de cabinets généralistes (formation, audit) qui offrent du recrutement en annexe. Les cabinets de recrutement vers l’international sont de plus en plus nombreux.
Quelle place le digital occupe-t-il dans votre mission ?
Inès Bouharb : Une place de plus en plus grande et c’est inévitable. On parle aujourd’hui d’ATS plus interactifs et utilisant l’IA pour la lecture de CV et le suivi des candidatures avec l’analyse de correspondance du profil et le besoin de l’entreprise. Bien sûr, malgré cette tendance, l’intervention du consultant devient encore plus importante car rien ne remplace l’échange et le rapport entre le consultant, le candidat et l’entreprise. Les outils évoluent pour faciliter le travail mais ne remplacent pas la valeur ajoutée humaine.
Qu’en est-il de la diversité et l’inclusion (sexe, âge, régions) ? Certaines catégories peinent-elles encore à être recrutées ?
Chérif Bouharb : La recherche de sens et de création d’une vision de carrière dans ce contexte turbulent est critique, autant de la part des entreprises que des chercheurs d’opportunités. Par extension, le sujet de la bonne gouvernance et de la RSE est posé et pousse les entreprises à mettre en œuvre des actions. La diversité et l’inclusion sont des composantes importantes mais qui ne sont pas encore traitées d’une manière structurée. Nous restons encore dans les vœux pieux. Des biais et des discriminations perdurent. La diversité du genre particulièrement. Les cabinets de recrutement ont aussi un rôle à jouer à ce niveau en présentant une diversité de profils.