IACE : Quelles sont les régions les plus attractives en Tunisie ?

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L’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE) vient de publier son rapport annuel 2024 sur l’attractivité régionale, mettant en lumière la compétitivité des 24 gouvernorats du pays.

Ce classement, basé sur des données collectées de 2022 à 2023, évalue la capacité des régions à attirer et retenir des investissements, des entreprises, et des talents, en s’appuyant sur sept critères clés : les critères ESG (Environnement, Social et Gouvernance), l’infrastructure, la santé et l’éducation, l’inclusion financière, le marché du travail, le dynamisme des affaires, ainsi que l’innovation et l’adoption des technologies de l’information.

Tunis en tête, Kasserine en queue de peloton

Le gouvernorat de Tunis se distingue en tête du classement avec un score global de 5,387 sur 10, grâce notamment à sa supériorité en matière de santé, éducation, et inclusion financière. Le Grand Tunis, Tozeur, ainsi que les gouvernorats côtiers comme Sfax et Sousse figurent également parmi les plus attractifs. En revanche, Kasserine ferme la marche avec un score de 1,355, révélant un déséquilibre régional persistant depuis des décennies.

Des performances contrastées par secteur

Le rapport, qui évalue chaque gouvernorat sur un ensemble de 67 variables quantitatives et qualitatives, souligne les disparités régionales. À l’exception de Tunis, tous les autres gouvernorats enregistrent un score moyen inférieur à 5, soulignant une attractivité encore limitée à l’échelle nationale.

Focus sur les piliers d’attractivité :

  1. Critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) : Le gouvernorat de Tunis arrive en tête, tandis que Kairouan et Kasserine sont à la traîne.
  2. Infrastructure et Urbanisation : Tozeur se distingue avec un score élevé, tandis que Sidi Bouzid et Kairouan peinent à suivre.
  3. Santé et Éducation : La capitale excelle une fois de plus, suivie de près par Sousse et Monastir.
  4. Inclusion Financière : Tataouine et Médenine affichent des scores prometteurs, contrastant avec les faibles performances de Manouba et Sidi Bouzid.
  5. Marché du Travail : Ben Arous se hisse en tête, tandis que les régions intérieures comme le Kef et Siliana souffrent d’un marché moins dynamique.
  6. Dynamisme des Affaires : Sfax se démarque, alors que Tataouine peine à stimuler ses activités économiques.
  7. Innovation et Adoption des TIC : Ariana et Tunis montrent un dynamisme notable, contrastant fortement avec Kasserine, dernière du classement.

Les défis pour combler les écarts

Le rapport de l’IACE souligne l’urgence d’accélérer la mise en place de réformes pour réduire les inégalités régionales. Parmi les recommandations, on trouve :

– Amélioration de la connectivité : Investir dans des infrastructures multimodales (routes, réseaux ferroviaires et fibre optique) est crucial pour connecter les régions éloignées et stimuler leur attractivité.

– Renforcement de la qualité de vie : Proposer des services de santé et d’éducation de qualité, équivalents à ceux des grandes villes, serait un levier majeur pour retenir les compétences dans les régions moins développées.

– Valorisation de l’image régionale : Mettre en œuvre des stratégies de notoriété territoriale, accompagnées de programmes de financement, pour améliorer la perception des régions et attirer de nouveaux investissements.

 

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