
Une série de mesures destinées à relancer les exportations d’huile d’olive tunisienne vient d’être adopté lors d’un Conseil ministériel restreint, présidé par le chef du gouvernement, Kamel Maddouri.
Le gouvernement a annoncé une augmentation exceptionnelle des primes de transport pour 2025, financées par le Fonds de promotion des exportations. Les exportateurs bénéficieront d’une prise en charge de 50 % des coûts du transport maritime pour toutes les destinations, à l’exception de la France, de l’Italie et de l’Espagne, que ce soit pour l’huile d’olive conditionnée ou en vrac. Pour le transport aérien, la subvention atteindra 70 %, mais uniquement pour l’huile d’olive conditionnée.
Autre mesure d’envergure, la modification du décret 94-1743 du 29 août 1994, qui régit le commerce extérieur. Les délais de validité des factures seront prolongés, passant d’un mois à six mois, afin d’offrir plus de flexibilité aux exportateurs. Par ailleurs, le conseil a décidé de remplacer l’attestation de rapatriement (CX5), exigée par les douanes, par des certificats bancaires individuels et généraux. Cette réforme vise à fluidifier les transactions et à réduire les contraintes bureaucratiques.
Le gouvernement a également introduit un mécanisme tripartite pour faciliter le rapatriement des revenus d’exportation, notamment pour les entreprises confrontées à des difficultés pour encaisser leurs recettes dans la devise perçue. En outre, les entreprises résidentes, en particulier celles du secteur oléicole, bénéficieront d’une dérogation annuelle leur permettant de négocier des délais de paiement plus longs dans leurs contrats commerciaux, tout en respectant les exigences de change.
Pour conquérir de nouveaux marchés, le Conseil a insisté sur la nécessité de mettre en place un programme promotionnel, élaboré en coordination entre le Centre de promotion des exportations, le Centre technique d’emballage et la Fédération nationale des exportateurs d’huile d’olive. Les représentations commerciales et diplomatiques tunisiennes à l’étranger seront également mobilisées pour soutenir cette dynamique.
Le gouvernement entend également revaloriser les structures d’appui du secteur, telles que les huileries, les unités de raffinage et d’emballage, ainsi que les laboratoires d’analyse et les experts en dégustation. Cette mesure vise à promouvoir l’huile d’olive tunisienne sur la scène internationale, en s’appuyant sur des conventions et des partenariats stratégiques.
Enfin, le Conseil a décidé de revoir en profondeur les pénalités liées aux retards de rapatriement des recettes d’exportation. La formalité de l’autorisation préalable pour l’exportation d’huile d’olive a également été supprimée, marquant une volonté claire de simplifier les procédures et de réduire les obstacles réglementaires.