La Bourse de Tunis a annoncé, à l’issue de la réunion de son Conseil d’administration du 7 novembre 2024, la radiation de la société « GIF-FILTER » du marché principal.
Cette décision implique son transfert au marché hors-cote (sur panneau) conformément aux dispositions de l’article 76 du Règlement Général de la Bourse, et prendra effet le 11 novembre 2024.
Cette mesure intervient à la suite de la déclaration de faillite prononcée par le tribunal de première instance de Grombalia à l’encontre de l’entreprise spécialisée dans la fabrication de filtres pour véhicules et basée à Soliman.
Sofiene Kabboura, secrétaire général adjoint du syndicat de base de la société, a précisé à l’agence TAP que cette décision a été motivée par l’incapacité de GIF-FILTER à honorer ses obligations financières, rendant impossible tout redressement de la situation. Dans une communication officielle, la Bourse a indiqué que la suspension de la cotation des actions de la société serait effective à compter du 25 octobre 2024.
Le processus de liquidation qui s’enclenche prévoit la vente des principaux actifs de la société, incluant l’usine, une ferme attenante au siège, ainsi que deux entrepôts situés respectivement à Sfax et Djerba. Ces cessions seront orchestrées par un syndic de faillite en collaboration avec le juge chargé de la procédure, afin de prioriser le règlement des créances fiscales et des dettes envers la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), tout en tenant compte des arriérés salariaux dus aux employés.
L’entreprise, qui comptait 150 employés, avait cessé ses activités il y a trois ans en raison de difficultés financières récurrentes. Placée sous redressement judiciaire en septembre 2022 après des plaintes d’employés pour non-paiement de salaires, GIF-FILTER avait alors été confiée à deux administrateurs judiciaires en vue d’une restructuration. Cependant, ces tentatives de sauvetage se sont révélées infructueuses, comme l’a souligné Sofiene Kabboura.
Malgré tout, la commission centrale de contrôle des licenciements (CCL) a permis de régulariser la situation de la moitié des employés, lesquels ont pu bénéficier d’un départ à la retraite pour motifs économiques, à la suite d’une décision judiciaire.