Fuite des cerveaux : Le gouvernement doit endiguer l’exode des ingénieurs de la Tunisie

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Ces six dernières années, près de 40 000 ingénieurs ont quitté la Tunisie. 

Ce chiffre alarmant est un phénomène que nous appelons « fuite des cerveaux » qui concerne également des milliers de médecins, des professeurs, des cadres, des architectes, informaticiens ou encore des avocats qui ont choisi de quitter leur pays vers une destination meilleure, une situation plus confortable et des salaires plus attrayants. Ces départs affectent indéniablement et de manière importante l’économie tunisienne qui se sépare d’un gisement de compétences.

C’est après ce constat alarmant que l’Ordre des Ingénieurs Tunisiens (OIT) a décidé de tirer la sonnette d’alarme appelant le gouvernement à endiguer l’exode des ingénieurs de la Tunisie.

Pour l’OIT, le gouvernement qui joue un rôle important dans ce phénomène n’a pas honoré ses engagements, notamment concernant l’accord relatif à la généralisation des primes spécifiques accordées, en 2017, aux ingénieurs de la fonction publique et des entreprises et établissements publics.

Octroyer des primes à 90 entreprises publiques sur 247 entreprises n’est en rien suffisant et ne fait qu’amplifier le sentiment d’injustice auprès des ingénieurs non concernés par cette augmentation, a martelé l’OIT.

Les prélèvements sur les salaires, jugés déjà insuffisants, des grèves à répétitions sans solutions, des droits, intérêts et revendications bafoués, la situation matérielle et morale des ingénieurs est délicate et nécessite une intervention gouvernementale.

La situation des ingénieurs n’est pas différente de celles des autres employés d’autres secteurs, sans oublier les doctorants ou autres diplômés au chômage.

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