Dépréciation du Dinar : Dilemme financier pour l’Office des Céréales en Tunisie

0
722

L’Observatoire Tunisien de l’Économie (OTE) vient de publier une note, expliquant l’impact de la dépréciation du dinar tunisien sur le secteur agricole, en particulier pour l’Office des céréales. 

Dans ce rapport, l’OTE souligne que la dépréciation du dinar tunisien, sous l’influence du Fonds monétaire international (FMI), a entraîné une hausse des dépenses associées aux importations de céréales, ce qui a eu un impact favorable sur la situation financière de l’Office des céréales 

Malgré la dépréciation du dinar, le prix moyen du blé en dollars est resté stable, provoquant ainsi une augmentation des coûts en dinars.  

La cherté des céréales a mis l’État dans l’incapacité de fournir les subventions à l’Office des céréales en temps voulu, selon la même source.  

En conséquence, cet organisme se retrouve confronté à des difficultés pour honorer ses paiements envers les fournisseurs, ajoute l’organisation. 

Selon l’OTE, cette situation contraint l’Office des Céréales à s’endetter auprès des banques locales ainsi que des institutions financières internationales. Les données indiquent que les dettes de l’office envers la Banque Nationale Agricole (BNA) ont atteint 2,8 milliards de dinars en 2022, représentant ainsi 27% des crédits clients. 

En parallèle, l’Observatoire estime que l’évaluation du dinar tunisien, conséquence d’une politique monétaire liée à l’autonomie de la banque centrale, a eu des répercussions significatives sur la sécurité alimentaire des citoyens tunisiens. 

Nous rappelons que la Tunisie, classée parmi les principaux consommateurs mondiaux de céréales, dépend à hauteur de 80 % des importations pour satisfaire ses besoins en blé tendre, d’après les chiffres officiels. 

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here