Cyrine Hafaiedh Triki : « Faire de la Tunisie une plateforme régionale et dans les années à venir »

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Entretien avec Madame Cyrine Hafaiedh Triki General Manager Aon Tunisie.

La Tunisie est-elle sur la voie de l’optimisation de ses relations économiques avec le Royaume Uni ?

Effectivement, la réalité est que nous sommes entrain de consentir des efforts pour l’optimisation des richesses que nous avons, les compétences. Je pense que nous avons besoin du concours de tous, chacun dans son domaine et pour pouvoir au final créer cette synergie si nécessaire pour l’atteinte des objectifs tracés. Des efforts sont entrepris mais cela nécessite une coordination pour assurer les résultats attendus. Tout l’intérêt de travailler au sein de la Chambre de Commerce Tuniso-Britannique et au sein d’un comité élargi est de favoriser à terme l’émergence d’une vision stratégique, commune et une meilleure coordination de ces efforts.

Est-ce que le Brexit peut constituer un nouveau point de départ ?

Tout changement peut amener à approfondir la réflexion quant à un meilleur positionnement. Nous gagnerons à œuvrer dès à présent dans ce sens, de nombreux secteurs d’activités sont prometteurs. Nous assistons par ailleurs à une reprise du tourisme ce qui peut se consolider davantage. L’année 2018 s’annonce favorable avec la levée de l’interdiction qui frappait la destination touristique en Tunisie. Mais il y a aussi le secteur financier qui est très important. Je prends l’exemple du secteur d’activité qui est celui de l’assurance et de la réassurance. La place de Londres est la plateforme mondiale spécialisée dans ce secteur d’activité. Toutes transactions importantes transitent de façon quasi systématique pour Londres. Pour toutes ces considérations conjuguées, nous nous devons de fournir tous les efforts pour améliorer notre image et pour œuvrer pour faire développer des projets bilatéraux pour faire de la Tunisie une plateforme dans les années à venir.

Qu’en est-il pour notre nouveau système législatif ?

Jusque-là notre système législatif a bien fonctionné. Evidemment les données vont pouvoir évoluer positivement avec le nouveau code des Investissements et ses textes d’application qui s’adaptent mieux avec la nouvelle conjoncture ce qui sera de nature à nous donner de meilleures chances pour nous positionner.

Quelle est la position d’Aon Tunisie dans ce contexte ?

Comme vous le savez Aon, est une multinationale d’origine américaine mais qui dispose d’une place importante sur le marché de Londres. Nous avons un partenariat qui s’inscrit dans la durée et nous ambitionnons que la Tunisie devienne une place régionale pour conquérir d’autres marchés et avec le concours de ses partenaires britanniques.

Le fait d’être francophone a-t-il un effet sur le développement du partenariat avec les Entreprises françaises plutôt que le reste ?

Le tunisien a une capacité d’adaptation surprenante et une grande ouverture sur son environnement International. C’est une qualité intrinsèque et sur laquelle nous devons forcément capitaliser. La langue anglaise est entrain de gagner du terrain que ce soit dans l’éducation que dans le monde de l’entreprise et la sphère économique.

Quel est le rôle que vous jouez au sein de la Chambre Tuniso-Britannique ?

Je fais partie d’une équipe et mon rôle consiste à apporter ma propre et modeste contribution. Et je suis ravie de faire partie d’une équipe homogène et porteuse d’une vision que nous partageons tous ensemble. Et mon rôle c’est aussi d’apporter au secteur de la réassurance une dynamique nouvelle et toujours dans le cadre des relations bilatérales entre la Tunisie et la Grande Bretagne.

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