Dans une déclaration exclusive à Express FM, Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, a soulevé un sujet crucial concernant les compétences tunisiennes définies à l’étranger.
Selon lui, près de 99 % de ces talents travaillent actuellement dans le secteur privé, pour deux raisons principales. D’une part, certains n’ont pas réussi à trouver des opportunités satisfaisantes dans leur pays d’origine. D’autre part, beaucoup cherchent à améliorer à la fois leur situation professionnelle et personnelle.
Cependant, Belhaj a également souligné que l’État devrait adopter un rôle plus ciblé dans ces cas, en se concentrant sur l’encadrement et l’accompagnement des compétences plutôt que de s’immiscer excessivement dans leur parcours. Il a même exprimé la possibilité du retour de ces compétences en Tunisie, à condition que le pays leur offre des conditions favorables pour investir et les rassure quant à leur avenir.
Un obstacle majeur mentionné par Belhaj est la bureaucratie tunisienne, qui représente un frein considérable pour les investisseurs en raison du nombre écrasant d’autorisations et de formalités administratives. Cela dissuadera également les Tunisiens à l’étranger qui garderaient d’investir dans leur pays d’origine. Pour inverser cette tendance, il est impératif que la Tunisie repense sa politique et crée un environnement propice pour récupérer ces compétences et tirer également des investissements étrangers.
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