Comment réussir le dialogue national sans sombrer dans le populisme ?

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Nabil ALLANI

Comment réussir le dialogue national sans sombrer dans  le populisme ? C’est la question que se posent nos élites,  la classe politique ou du moins  ce qu’il en reste, et bien entendu les observateurs étrangers qui s’intéressent de très près au patient Tunisie et à l’état du Maghreb d’une manière plus élargie.   

Pour réussir ce dialogue national il faut tout d’abord commencer par raisonner comme le font les paléontologues, les géologues et notamment les anthropologues en questionnant les racines de ceux que l’on prétend être les acteurs clés du dialogues. L’UTICA, l’UGTT, l’UTAP et d’autres organisations méritent qu’on leur rende un hommage mais elles méritent aussi une place dans les musées des humanités et des civilisations. Car si en  examine le bilan de ces organisations sur une  période 50 ans en est enclin à se poser des questions véritables et existentielles. Commençons par le cas (désespérant) de l’UGTT. 

En  quoi son rôle s’est révélé déterminant dans  l’édification d’une Etat moderne et prospère sur les plans économique et social ? La classe ouvrière sous l’emprise de la centrale syndicale n’a pas vraiment prospérée pour se hisser au rang de classe moyenne représentative d’un Etat en  développement mais s’est installée dans une zone  de confort inutile et nuisible. La masse salariale dans des administrations aux couloirs sans fin et entreprises publiques en  faillites portent un grand tort à la Tunisie.   

Le statut de l’UTICA n’est pas plus reluisant mais nous coute plus cher. Oui et ne  personne ne peut contester que l’UTICA a jouer un rôle de vivier majeur qui a vu naître des générations d’entrepreneurs qui ont brillement façonné l’économie du pays. Mais le patronat s’est distingué par son insoutenable légèreté à développer les régions de l’intérieur et à soutenir de façon concrète la valorisation des territoires. Il a fait son  beurre dans les villes côtières et s’est associé aux régimes politique pour dissimuler la misère d’une grande parte de la Tunisie.       

L’UTAP ne mérite pas un grand commentaire,  l’agriculture et la pêche qui devaient être une source de richesse et de fierté pour le pays souffrent d’un désordre inouï et difficile à réparer. 

Comment dans ce cas fiabiliser le dialogue national, le crédibiliser et écrire une feuille de route durable alors même que les acteurs clés de ce dialogue se sont enlisés dans une profonde inefficacité. ?     

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