
La Tunisie peine à redorer son image en matière de gouvernance, selon l’édition 2025 du Chandler Good Government Index (CGGI), un baromètre international établi par le Chandler Institute of Governance. Ce classement annuel s’intéresse à la qualité de la gouvernance publique, mesurée à travers plusieurs critères structurants.
Avec un score de 0,406 points, le pays se positionne à la 96ème place sur 120 États évalués, soit une baisse de 6 places. Sur le plan continental, il se hisse au 15ème rang parmi les 28 pays africains analysés.
Une dégringolade continue depuis 2021
En 2021, le pays occupait la 81ème place mondiale, avant de légèrement progresser en 2022 (79ème). Mais cette embellie a été de courte durée. En 2023, la Tunisie reculait déjà à la 83ème position, avant de chuter à la 90ème place en 2024, puis à la 96ème en 2025.
Des indicateurs contrastés
En matière de leadership et de vision stratégique, Tunis pointe à la 98ème place à l’échelle mondiale. Les politiques publiques sont à peine mieux notées, à la 90ème position. Les institutions affichent cependant une performance relativement plus solide, se classant 72ème, signe d’un socle institutionnel encore fonctionnel.
Les résultats sont nettement moins flatteurs du côté de la gestion financière – un pilier crucial dans une conjoncture économique tendue – où la Tunisie dégringole à la 106ème place. L’attractivité du marché reste faible (97ème), tout comme l’ascension sociale (81ème) et l’influence internationale (79ème).
Le modèle singapourien en tête
À l’échelle mondiale, Singapour conserve la première place du classement, suivie par les pays scandinaves – Danemark, Norvège, Finlande et Suède – qui confirment leur maîtrise des rouages de la bonne gouvernance.
Sur le continent africain, l’île Maurice mène la danse (51ème mondiale), devançant le Rwanda (59ème) et le Botswana (61ème). Le Maroc s’installe à la quatrième position régionale avec une 75ème place mondiale, juste devant l’Afrique du Sud (77ème).