CESAO : Les multinationales feraient perdre annuellement 9 milliards de dollars aux États arabes

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Selon une note récemment publiée par la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie occidentale (CESAO), les États arabes subissent une perte annuelle d’environ 9 milliards de dollars de recettes fiscales en raison des pratiques abusives des sociétés multinationales en matière d’impôt sur les sociétés.

Ces pratiques incluent le transfert des bénéfices vers des pays à faible imposition afin de minimiser leur responsabilité fiscale.

La note intitulée « Choix politiques arabes et opportunités de financement dans un nouvel ordre mondial de la fiscalité », révèle que malgré les incitations fiscales qui ont réduit de 60 % en moyenne les recettes fiscales potentielles des entreprises dans la région, les multinationales continuant de rapatrier leurs bénéfices.

Il est également préoccupant de constater que certaines multinationales maintiennent leurs opérations à un niveau minimal pour rester louables, tandis qu’un tiers d’entre elles sont imposées à des taux inférieurs au taux minimum mondial d’imposition des sociétés proposé de 15 %.

La note souligne que les pays arabes continuent de dépendre de ces incitations fiscales pour attirer des investisseurs et compenser les lacunes structurelles de leurs économies.

Rola Dashti, secrétaire exécutive de la CESAO, a souligné les pertes subies par les pays à revenu intermédiaire, dont les recettes fiscales dépendent fortement de l’impôt.

Elle a déclaré : « Si les filiales des multinationales sous-imposées payaient le taux minimum mondial d’imposition des sociétés de 15%, cela pourrait produire entre 5,5 et 9 milliards de dollars de recettes fiscales supplémentaires par an pour la région ».

Le rapport également mis en évidence le fait que les activités des multinationales et les flux d’investissement direct étranger associés n’ont pas entraîné une augmentation proportionnelle de l’emploi. Les investissements étrangers se concentrent principalement dans les industries extractives et l’immobilier, représentant environ la moitié des investissements reçus, mais ne reçoivent que 10 % des opportunités d’emploi.

En conclusion, la note souligne que les réformes mondiales de l’impôt sur les sociétés accélérées par le G20 ne pourraient apporter que des revenus modestes à la région arabe, car ces réformes bénéficient principalement aux sociétés mères des multinationales dans leurs pays d’origine.

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