La Banque Mondiale vient de publier son bilan intitulé « Confrontation avec la réalité : Prévisions de croissance dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord en période d’incertitude ».
Selon les estimations de cette édition du Bulletin d’information économique de la région MENA, la Banque mondiale a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour la Tunisie en 2022.
Alors que l’institution financière prévoyait un taux de croissance de 3,5% en janvier dernier, les estimations tablent désormais sur un taux de 3%.
La Banque Mondiale a expliqué que la Tunisie fait face à des difficultés pour maintenir ses subventions alimentaires et la hausse des prix du pétrole pourrait retarder les réformes.
Le bilan souligne que les pays de la région MENA devaient connaitre une croissance de 5,2 % en 2022, soit le taux le plus élevé depuis 2016. Neanmoins, l’évolution imprévisible du covid et la guerre en Ukraine suscite des incertitudes. Ainsi, la reprise économique pourrait être inégale.
« Les pays producteurs de pétrole pourraient bénéficier de la hausse des prix de l’énergie et de taux plus élevés de vaccination contre le covid alors que les pays fragiles sont à la traîne », explique la Banque Mondiale.
Le PIB par habitant, qui est une mesure plus précise du niveau de vie des populations, dépasse à peine les taux d’avant la pandémie en raison des performances médiocres de la plupart des pays en 2020 et 2021.
Si ces prévisions se réalisent, 11 des 17 pays de la région MENA pourraient ne pas retrouver leur niveau d’avant la pandémie en 2022.
