Alexandre Arrobbio, représentant résident de la Banque mondiale en Tunisie, estime que malgré les obstacles, l’économie tunisienne, montre une résilience notable.
S’exprimant à l’occasion de la parution de l’édition automnale 2023 du rapport « Tunisia Economic Monitor » de la Banque mondiale, sous le thème de la « Migration dans un contexte économique complexe », le responsable a souligné le dynamisme de l’économie.
Lors de son intervention sur les ondes d’Express FM, il a notamment mis en avant les exportations tunisiennes dans des secteurs clés tels que le textile, l’huile d’olive, l’industrie mécanique, et le tourisme, qui ont ainsi contribué à une année globalement positive.
Néanmoins, Alexandre Arrobbio a mis en lumière un défi majeur : une sécheresse significative qui a affecté les productions agricoles, générant des retombées tant sur l’économie que sur la croissance globale du pays.
Malgré cela, il a souligné la résilience de l’économie tunisienne, illustrée par une de la balance courante, une croissance des réserves de devises après la saison estivale permettant le remboursement des dettes, et une stabilisation du déficit commercial primaire.
Le représentant de la Banque mondiale a précisé que la majeure partie du déficit commercial provient des produits énergétiques. Globalement, la croissance économique en Tunisie est estimée à 1,2 % pour cette année, avec des prévisions qui atteindront 3 % l’année prochaine, bien que les niveaux d’avant la pandémie ne soient pas encore atteints.
Malgré le contexte actuel, Arrobbio a assuré que l’économie tunisienne se maintient et a exprimé l’espoir de revenir à des taux de croissance plus élevés à moyen terme.
Selon Arrobbio, l’économie tunisienne est fortement dépendante de l’agriculture et des conditions climatiques. L’année en cours a été marquée par une production agricole considérablement inférieure aux années précédentes, avec seulement 3 millions de quintaux de céréales, comparé à 7 ou 8 millions de tonnes et un pic de 12 à 13 millions de tonnes en 2019.
