Banque Mondiale : Comment aider les femmes entrepreneures ?

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Banque Mondiale

La Banque Mondiale a publié un billet proposant plusieurs solutions pour aider l’Entrepreneuriat féminin.

Ce concept souvent cité comme un axe de développement économique, reste néanmoins peu développé, selon l’institution financière. En effet, contrairement aux hommes, elles doivent jongler entre les barrières socioculturelles et leur rôle de cheffe d’entreprise.

Selon la Banque Mondiale, « Dans de nombreux pays, le chemin est encore long pour les femmes entrepreneures, mais elles ont surtout besoin que les programmes de soutien s’adaptent à leurs besoins et non l’inverse. ».

Le Djibouti, un exemple à suivre 

« Il existe pourtant plusieurs moyens d’accroitre les activités des femmes cheffes d’entreprises dans les pays en voie de développement », affirme la Banque Mondiale.

Parmi ces moyens, les ventes en lignes permettraient d’améliorer les conditions de vie de ces femmes entrepreneurs, comme au Djibouti, où les femmes entrepreneures étaient encore peu nombreuses il y a quelques années. 

La situation de ces femmes a pu être améliorée grâce à la mise en place de mesures incitatives du gouvernement, ainsi que plusieurs projets de développement du secteur privé, contribuent aujourd’hui à changer cela.  

La mise en place d’une législation non discriminatoire, à un guichet unique pour l’enregistrement des entreprises et à plusieurs services de soutien aux femmes, certaines parviennent à prospérer, principalement dans les secteurs du commerce et des services. 

La Banque Mondiale a également évoqué l’impact du programme Women Entrepreneurs Finance Initiative (WeFi), une initiative mondiale lancée en 2017 visant à soutenir l’entrepreneuriat féminin. 

Ce programme a été déployé au Djibouti, à la suite du projet « Soutien aux femmes et aux jeunes entrepreneurs » de la Banque mondiale, mis en œuvre par le CLE. 

L’initiative WeFi a débuté à Djibouti avec un objectif simple : sélectionner et soutenir 32 femmes cheffes d’entreprises et assurer leur croissance grâce à une stratégie e-commerce. Après 18 mois de dur labeur, les entreprises participant au programme ont enregistré une augmentation moyenne du chiffre d’affaires global de 12 % et une augmentation du chiffre d’affaires généré par le commerce électronique de 16 %.  

Les leçons à tirer de la mise en œuvre du projet à Djibouti pour aider les femmes 

  1.  Utiliser une approche globale/locale : L’expertise du sujet et la collaboration avec les acteurs locaux ont été essentielles pour comprendre rapidement le contexte local et sélectionner des méthodes éprouvées pour impliquer les femmes entrepreneures dans le programme. Un Cabinet de conseil international avec de l’expertise dans l’accompagnement des femmes en commerce électronique a travaillé avec une équipe locale. En collaborant avec le CLE, ils ont réussi à exécuter un processus de sélection efficace et à utiliser les enseignements tirés d’autres pays pour concevoir un programme sur mesure. Sur plus de 100 candidatures, 32 entreprises ont été sélectionnées pour recevoir un soutien. 
  1. Exploiter un service de conseil personnalisé et de courte portée qui maintient le cap : Le projet a offert aux 32 entreprises un mélange de formation collectives et de conseil individuel, et a accompagné les femmes entrepreneures jusqu’à l’augmentation de leurs ventes. Au total, 18 formations collectives de 2 heures ont été proposées, dont 500 heures de conseil individuel aux entreprises, à raison de 15 heures d’appels d’une heure pour les 32 entreprises. En effet, chaque situation est différente et l’assistance doit être adaptée, de l’aide marketing de base à l’accès aux plateformes e-commerce mondiales, qui produit et distribues des produits d’art et de décoration, a déclaré que « Assister aux séances de formation m’a aidé à obtenir des réponses à toutes mes questions sur le e-commerce. Le coaching individuel m’a aidé à booster mon projet et à attirer plus de clients. » 
  1.  Catalyser l’écosystème de l’entrepreneuriat local est primordial : Implémenter le projet uniquement n’aurait pas un grand intérêt vu que peu de compétences locales seraient en mesure d’assurer la continuité du soutien au-delà des 2 ans du programme. De fait, la CLE, la Chambre de commerce et l’association des PME étaient désireuses de s’engager. Ils ont signé un protocole d’accord pour rechercher et valider conjointement des candidatures via un processus transparent et équitable et ont lié les services à leur propre programme.

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