Des études pour la création d’une ville intelligente en Tunisie dédiée à l’industrie automobile viennent d’être lancées.
C’est ce qu’a annoncé Fethi Sahlaoui, directeur général des industries manufacturières au ministère de l’Industrie de l’énergie et des mines. S’exprimant sur les ondes de la Radio Nationale, il a précisé que ce projet prévoit l’aménagement d’un écosystème complet incluant des laboratoires de recherche et développement, un centre d’excellence ainsi qu’une école d’ingénieurs.
Baptisée « Taskforce Automotive Smart City », cette initiative vise à renforcer l’attractivité de la Tunisie auprès des investisseurs internationaux et positionner le pays comme un acteur clé de l’industrie automobile mondiale.
Fethi Sahlaoui a insisté sur le rôle stratégique des investissements, tant locaux qu’étrangers, pour dynamiser la construction automobile en Tunisie. Selon lui, l’un des éléments majeurs de ce projet repose sur des infrastructures logistiques de premier plan, à savoir un port en eau profonde, un réseau routier moderne, ainsi que des solutions de transport ferroviaire et aérien adaptées aux besoins du secteur.
La Tunisie enregistre des performances notables dans l’industrie des équipements et composants automobiles. Selon les données révélées par Fethi Sahlaoui, le volume des exportations du secteur atteint actuellement 3 milliards de dollars.
Le pays compte aujourd’hui quelque 300 entreprises spécialisées dans la fabrication de pièces automobiles, dont plus de 50 % à capitaux étrangers.
Le secteur génère 100 000 emplois, avec un taux d’intégration locale de 38 %. L’ambition des autorités est d’atteindre les 150 000 emplois d’ici 2026.
La valeur annuelle de la production du secteur est estimée à 8 milliards de dinars, dont 7,5 milliards de dinars destinés à l’exportation.
Selon plusieurs études, sept voitures sur dix dans le monde contiennent au moins un composant fabriqué en Tunisie, a-t-il affirmé.
Le responsable a également mis en avant le retour d’entreprises ayant quitté le pays après 2011, preuve de l’attractivité retrouvée du marché tunisien. Toutefois, pour pérenniser cette dynamique, l’amélioration des infrastructures logistiques demeure une priorité.
