
Les données issues du Kaspersky Security Network (KSN), collectées entre janvier et avril 2025, révèlent une tendance inquiétante pour les petites et moyennes entreprises de la région. Les cybercriminels dissimulent de plus en plus des logiciels malveillants et des applications potentiellement indésirables sous l’apparence d’outils de confiance tels que ChatGPT, Microsoft Office ou Google Drive, afin d’infiltrer discrètement les réseaux des PME.
Au niveau continental, c’est le Maroc qui se distingue par l’ampleur des menaces détectées. Le Royaume concentre à lui seul 41 % de toutes les applications indésirables visant les PME en Afrique. La Tunisie suit avec 24 %, puis l’Algérie avec 16 %. Le Sénégal et le Cameroun affichent chacun 7 %, tandis que la Côte d’Ivoire représente 5 %. Ces chiffres illustrent clairement le poids du marché marocain dans la cartographie de la cybersécurité régionale et la nécessité d’y renforcer les dispositifs de protection.
En Europe, l’Autriche occupe la première place avec 40 % des attaques recensées, devant l’Italie (25 %), l’Allemagne (11 %), l’Espagne (10 %) et le Portugal (6 %). La France a été touchée à hauteur de 4,1 %, tandis que la Serbie et le Royaume-Uni ont chacun enregistré environ 1 % des cas. La Roumanie, la Grèce et la Suisse présentent, quant à elles, des niveaux inférieurs à 1 %, révélant une activité plus modérée.
Des menaces toujours plus sophistiquées
Au Maroc comme ailleurs sur le continent africain, les attaques prennent principalement la forme de downloader « not-a-virus » (55 %), suivis des fichiers suspects ou exploits classés sous l’étiquette Dangerous Object (14 %), puis des chevaux de Troie (13 %). En Europe, ce sont les portes dérobées (24 %), les chevaux de Troie (17 %) et les downloader (16 %) qui dominent le paysage des menaces.
« Les PME marocaines se trouvent confrontées aux mêmes niveaux de sophistication que les grandes entreprises, mais avec des moyens bien plus restreints », souligne Marc Rivero, chercheur principal au sein de l’équipe Global Research and Analysis Team (GreAT) de Kaspersky. « La priorité est de savoir concentrer ces ressources limitées pour une protection maximale. »
Un enjeu stratégique pour la continuité des affaires au Maroc
La sécurité des PME représente aujourd’hui un enjeu stratégique pour la continuité de l’activité économique au Maroc. Les cyberattaques ciblant les petites structures peuvent paralyser des secteurs entiers, allant de l’artisanat exportateur à la distribution, en passant par les services numériques. Pour y répondre, Kaspersky recommande plusieurs mesures :
· Mettre en place une authentification renforcée, des mises à jour régulières, un chiffrement des données et des sauvegardes fiables.
· Renforcer la sensibilisation des employés par des sessions de formation régulières sur la messagerie, la gestion des mots de passe et la détection du phishing.
· S’assurer que tous les logiciels proviennent de sources officielles et centraliser leur installation au niveau des équipes IT.
· Définir des règles d’accès claires pour les ressources critiques et révoquer rapidement les accès lors des départs d’employés.
Des solutions adaptées à la réalité marocaine
Pour accompagner les PME marocaines face à ces défis, Kaspersky propose Kaspersky Next (incluant EDR et XDR) qui répond aux besoins de toutes tailles d’entreprises, avec une déclinaison Next XDR Optimum pensée pour les PME disposant de petites équipes IT. Pour les très petites entreprises ne possédant pas d’administrateur système, la solution Kaspersky Small Office Security (KSOS) offre une protection simple et efficace.
Ce dispositif vise à permettre aux entreprises marocaines de maintenir leur croissance dans un environnement numérique sûr, et de consolider la position du Maroc comme hub régional de l’économie digitale.
Pour plus d’informations, dont des exemples des stratégies de phishing affectant les PME en Europe et en Afrique, consultez le rapport complet.