
L’Association des Tunisiens des Grandes écoles (ATUGE) a dévoilé les résultats de sa dernière étude « Le retour des Tunisiens de l’étranger : Freins, incitations et perspectives ».
Réalisée avec le soutien opérationnel de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) et un financement de l’Union Européenne, cette enquête a été menée entre mai et juin 2025, auprès de 1041 Tunisiens résidant à l’étranger, répartis dans divers pays.
Selon cette étude, seuls 20 % des participants expriment le souhait de retourner définitivement en Tunisie, tandis que 59 % n’envisagent absolument pas ce retour.
L’ATUGE recense 24 % des Tunisiens à l’étranger ayant l’intention de développer des projets d’investissement en Tunisie.
La majorité des participants, soit 81 %, avaient quitté le pays pour des motifs professionnels. 71 % des répondants se disent disposés à revenir en présence d’opportunités économiques, 81 % si la stabilité économique et politique est assurée et 82 % si le climat d’investissement est simplifié, notamment pour l’accès au capital-risque et aux financements bancaires.
83 % des répondants estiment que la simplification des procédures administratives constitue un facteur déterminant, 79 % pointent l’importance de règles bancaires et de change simplifiées, et 76 % jugent indispensable la mise en place d’une protection sociale adaptée lors du retour.
L’étude identifie plusieurs obstacles au retour, notamment la rigidité du marché du travail qui est citée par 71 % des participants, en raison du manque d’emplois qualifiés et de la faiblesse des salaires.
La rareté des opportunités entrepreneuriales et la difficulté de concrétiser des projets en Tunisie constituent un frein pour 69 % de l’échantillon.
La lourdeur des procédures administratives est perçue comme un obstacle majeur par 62 % des sondés.
Par ailleurs, 64 % soulignent que la dégradation de la qualité de vie et l’insuffisance des conditions de vie sont des facteurs dissuasifs, et 58 % considèrent que le poids du système fiscal et réglementaire renforce ces contraintes.











