Mohamed Blidi, directeur général de l’Agence tunisienne de coopération technique (ATCT) a dévoilé la nouvelle stratégie de l’Agence.
Lors d’une interview accordée à Tunis Afrique Presse (TAP), il a expliqué que cette stratégie vise à renforcer la gouvernance de la coopération technique et à favoriser le placement des compétences tunisiennes à l’étranger, tout en assurant un équilibre avec les besoins nationaux.
L’ATCT mise sur des partenariats équilibrés avec ses homologues étrangers, privilégiant les offres d’emploi à l’étranger qui répondent aux besoins spécifiques des diplômés tunisiens rencontrant des difficultés à s’intégrer sur le marché national. Il a notamment mentionné les discussions en cours avec des partenaires canadiens, qui visent à orienter les offres de recrutement vers des spécialités moins demandées en Tunisie, afin de préserver les ressources humaines locales.
Dans cette optique, l’ATCT a entamé un partenariat pilote avec le Canada, en coordination avec le ministère de l’Éducation, pour le recrutement d’une centaine d’enseignants du primaire et du secondaire. Ce projet, encore en phase expérimentale, pourrait être élargi si les résultats s’avèrent satisfaisants. Il permettrait notamment de créer des opportunités d’emploi à l’étranger pour des diplômés en éducation physique ou en situation de précarité en Tunisie.
Mohamed Blidi a également évoqué les défis rencontrés par les infirmiers tunisiens qui, jusqu’à récemment, étaient recrutés comme aides-soignants ou assistants de santé, le diplôme d’infirmier tunisien n’étant pas pleinement reconnu au Canada.
À la suite des négociations entre l’ATCT et les autorités québécoises, un programme de formation d’une année a été mis en place pour les infirmiers tunisiens, financé par la partie canadienne, incluant logement, transport, et bourse. Ce dispositif permet aux candidats de passer un examen pour obtenir un certificat d’exercice professionnel délivré par le conseil de l’ordre des infirmiers du Québec, équivalant à une reconnaissance de leur diplôme.
