La Tunisie compte près de 870 000 petites et moyennes entreprises (PME), selon Abderrzak Houas, porte-parole de l’Association nationale des petites et moyennes entreprises (ANPME).
Dans une interview accordée à l’Agence TAP, le responsable a tiré la sonnette d’alarme, faisant savoir que le secteur connaît un taux de fermeture préoccupant, atteignant environ 39 % annuellement.
Il a souligné que la durée de vie moyenne d’une PME en Tunisie ne dépasse pas 18 mois. Une situation inquiète qu’il attribue, entre autres, à un cadre législatif obsolète.
De nombreuses lois en vigueur datent des années 60 et 70, et ne sont plus adaptées aux réalités économiques actuelles, a-t-il déploré, pointant l’absence de réformes favorisant la liberté économique.
L’accès au financement constitue toujours un autre obstacle majeur pour ces entreprises, notamment pour celles opérant dans le secteur agricole qui reposent principalement sur l’auto-financement.
Les soutiens publics restent limités et que les banques affichent une contribution marginale et cette frilosité des établissements bancaires s’explique, selon lui, par leur réticence à prendre des risques dans un secteur qu’elles perçoivent comme peu productif et exposé à de fortes incertitudes.
