
Amine Ben Ayed, directeur général de la Société tunisienne des filtres, MISFAT, a souligné que l’industrie tunisienne s’est distinguée dans le domaine des composants automobiles grâce à la qualité de ses produits.
S’exprimant sur les ondes d’Express FM, le responsable a noté que la commercialisation de ces produits dans de grands marchés reste un défi.
Malgré les nombreuses qualités des ouvriers tunisiens, qu’il a qualifié de disciplinés et innovants, permettant aux sociétés étrangères de tirer profit, Ben Ayed a expliqué que la faiblesse des salaires en Tunisie est un frein à la croissance de la consommation, ce qui limite le développement de l’industrie.
Il a également qualifié le modèle économique tunisien de déséquilibré et centralisé.
Par ailleurs, le directeur a souligné que l’investissement dans le secteur industriel a régressé, appelant à une adéquation entre la consommation et la production industrielle.
En dépit de ces freins, la situation du marché tunisien est meilleure que ce que certains étrangers pourraient penser, a-t-il affirmé.
Enfin, il a annoncé que 85 % des produits de sa société sont fabriqués en Tunisie, mais le montage se fait en France, ce qui a permis à la marque tunisienne d’acquérir son autonomie.