Tunisie : L’UE et l’UTICA relancent le chantier de modernisation des accords commerciaux

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Samir Majoul, président de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), s’est récemment entretenu avec l’Ambassadeur de l’Union Européenne, Giuseppe Perrone, pour examiner des pistes de modernisation des accords commerciaux.

Le cadre, signé en 1995, relève de la première génération d’accords et doit évoluer pour intégrer les transformations géopolitiques, économiques et réglementaires, a souligné Giuseppe Perrone. Il a également indiqué que la poursuite d’un dialogue structuré avec l’organisation patronale demeure essentielle pour accompagner les entreprises tunisiennes tout en prenant en compte les impératifs liés à la durabilité.

Le renforcement de la coopération avec l’UTICA figure également parmi les priorités afin de faciliter l’accès des entreprises tunisiennes au marché européen et de consolider un partenariat fondé sur un intérêt partagé.

Les représentants de l’UTICA ont souligné que la succession de crises régionales et mondiales impose un débat approfondi sur divers sujets jugés prioritaires. Ils ont mis en avant les obstacles douaniers et non douaniers, les exigences de conformité environnementale et les enjeux liés à l’empreinte carbone. Selon l’organisation patronale, l’évolution de l’accord actuel doit préserver un principe d’équilibre entre les parties et favoriser une orientation conjointe vers les marchés internationaux.

Le textile et l’habillement seraient pénalisés par la faiblesse des avantages préférentiels, en raison des accords conclus par l’Union Européenne avec des pays concurrents. L’UTICA a également insisté sur la nécessité de réviser le quota annuel d’exportation d’huile d’olive tunisienne vers l’UE et de lever toute limitation quantitative afin de permettre un accès libre au marché européen sans restrictions ni droits de douane.

Les entreprises tunisiennes devront par ailleurs composer dès le début de l’année 2026 avec l’entrée en vigueur du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières. L’organisation patronale a alerté sur l’impact que cette mesure pourrait avoir sur leur compétitivité.

L’UTICA a enfin rappelé l’importance économique et financière de l’accord Ciel ouvert, soulignant qu’une application complète du dispositif pourrait attirer environ 1 million de visiteurs supplémentaires chaque année et soutenir l’activité dans le tourisme, l’artisanat et les secteurs liés à ces filières.

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