Afef Chachi Tayari, cheffe de cabinet du ministère tunisien de l’Industrie, a présidé une séance de travail avec une délégation mauritanienne en visite officielle en Tunisie.
Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre d’une mission de benchmarking visant à s’imprégner de l’expérience tunisienne en matière de « Kaizen », une méthode japonaise de gestion fondée sur l’amélioration continue de la productivité et de la qualité.
La session, à laquelle ont pris part des responsables du ministère ainsi qu’un représentant de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), a mis l’accent sur la diffusion de la culture Kaizen, considérée comme un levier stratégique pour accroître la compétitivité industrielle.
Pionnière en Afrique dans l’adaptation de cette approche, la Tunisie ambitionne d’étendre son rayonnement régional en partageant son expertise avec les pays voisins, dont la Mauritanie.
Au cours de leur séjour, les membres de la délégation mauritanienne ont effectué plusieurs visites techniques, notamment au Centre technique des industries électriques et mécaniques, au Centre technique des matériaux de construction, de la céramique et du verre, ainsi qu’au Centre technique du textile. Ces immersions industrielles viennent compléter une formation académique suivie en mai dernier par des cadres des centres techniques mauritaniens.
Afef Chachi Tayari a rappelé que le partenariat tuniso-japonais avait déjà permis de former plus d’une centaine d’experts nationaux et d’accompagner plus de 200 entreprises locales dans la mise en place d’outils de gestion de la qualité et de l’efficacité opérationnelle qui a permis une amélioration de 57 % de la productivité sur plusieurs lignes de production et un gain de 60 % en termes de qualité des produits.
La délégation mauritanienne, composée de représentants des ministères des Mines, de l’Industrie, de l’Économie et des Finances, du Commerce, du Tourisme, de la Formation professionnelle ainsi que de l’Artisanat, a salué les avancées enregistrées par la Tunisie. Elle a exprimé son intérêt pour un transfert de savoir-faire tunisien afin de stimuler la modernisation du tissu industriel mauritanien et renforcer la formation professionnelle dans une logique de compétitivité et de durabilité.
