Tunisie : Les exportations de composants automobiles dépassent 2,2 milliards d’euros

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En 2024, les exportations tunisiennes de composants automobiles ont dépassé 2,2 milliards d’euros, soit près de 7,5 milliards de dinars, a fait savoir la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub.

Représentant près de 4 % du PIB tunisien, le secteur des composants automobiles regroupe près de 300 entreprises générant plus de 120 000 emplois. La filière affiche une valeur ajoutée de 40 % et un taux de croissance annuel proche de 12 %.

S’exprimant lors d’une table ronde ministérielle, en marge de la Foire Commerciale Intra-Africaine (IATF), Fatma Thabet Chiboub a mis en avant la position stratégique de la Tunisie, affirmant que le pays occupe le 2ème rang africain dans le domaine des composants et équipements automobiles.

La ministre a souligné que des efforts sont actuellement menés pour attirer de nouveaux investissements, consolider les partenariats existants et valoriser l’expertise locale dans ce secteur stratégique.

En parallèle, le ministère planche sur le développement des infrastructures pour véhicules électriques, avec l’installation prochaine de bornes de recharge dans plusieurs régions. L’objectif est d’adapter le tissu industriel et énergétique tunisien aux évolutions technologiques et aux standards internationaux.

La ministre a enfin insisté sur l’importance d’une intégration économique accrue entre les pays africains, pointant ce rapprochement comme un levier pour renforcer la compétitivité de l’industrie automobile tunisienne sur le continent.

1 COMMENTAIRE

  1. La Tunisie n’attirera jamais de grands investissements étrangers dans l’automobile, les batteries ou d’autres filières stratégiques tant que les bases ne sont pas réglées.
    Le problème est simple : Les ports tunisiens sont 3 fois plus lents que ceux du Maroc.
    Sans ports rapides, digitalisés et sécurisés, aucun investisseur sérieux ne viendra.
    Il faut aussi moderniser les routes stratégiques qui mènent directement aux ports.
    Les zones franches existent, mais elles ne rassurent pas.
    Il faut créer des pôles industriels autonomes, protégés des grèves et du chaos du reste du pays.
    Exemple : au Maroc, Tanger Med et la Tanger Free Zone sont des zones autonomes, sécurisées et digitalisées, avec une administration dédiée exclusivement aux investisseurs. Résultat : Renault, Stellantis et d’autres géants mondiaux s’y sont installés.
    L’État doit changer de priorités, Stop aux subventions massives et gaspillées (pain, carburant).
    Une loi pour réduire les subventions de l’essence a même été votée en début d’année… mais elle n’a jamais été appliquée par peur du mécontentement populaire. C’est exactement ce manque de courage qui empêche la Tunisie d’avancer.
    L’argent doit être mis en priorité dans les infrastructures portuaires, la digitalisation et surtout le data. Sans data rapide et transparent, rien n’avance : ni les investisseurs, ni les exportations, ni les zones franches
    Soit l’État a le courage de réformer, soit il doit laisser la place à d’autres.
    Et il faut comprendre une chose essentielle : ce chantier n’est pas hors de prix. Pour le coût d’une seule année de subventions gaspillées, la Tunisie pourrait moderniser ses ports, sécuriser ses zones industrielles, et digitaliser toute l’administration liée à l’investissement. Cela peut être fait en une seule année si la volonté existe.
    En clair, la Tunisie doit souffrir un peu maintenant pour réussir demain.
    Si elle fait profil bas avec le FMI, réduit les subventions inutiles et concentre ses moyens sur la logistique et surtout le data, elle peut encore réussir.

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