Plusieurs acteurs économiques, responsables d’administrations et experts du développement durable ont échangé sur les enjeux cruciaux liés à la gestion de l’eau en entreprise.
Lors d’une réunion organisée en partenariat avec la fondation Konrad-Adenauer-Stiftung Tunisie (KAS), au siège de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), les responsables ont souligné la nécessité d’outiller les PME pour mieux comprendre et mesurer leur consommation d’eau.
Dans un contexte de tensions hydriques persistantes, les entreprises tunisiennes doivent comprendre finement les effets de leur consommation d’eau. La formation et l’accompagnement technique des entreprises tunisiennes, notamment des petites et moyennes structures, ont ainsi été mis en avant comme priorités.
Il s’agit également de les sensibiliser aux outils d’évaluation environnementale tels que l’analyse du cycle de vie (ACV) ou encore la norme ISO 14046, qui permet une mesure rigoureuse de l’empreinte hydrique.
Les participants ont souligné que ces instruments doivent s’accompagner de la mise en place d’une base de données sectorielle, conçue pour documenter la consommation en eau selon les branches d’activité, et offrir aux entreprises des références pour s’autoévaluer ou se positionner sur leur marché.
Abdessalem Loued, membre du Bureau exécutif de l’UTICA, a défendu ces recommandations avec fermeté. Selon lui, intégrer l’impact hydrique dans les politiques publiques représente un levier pour orienter l’investissement vers des pratiques plus durables. Il insiste également sur l’importance de créer des mécanismes d’encouragement – tels que des labels environnementaux – pour valoriser les entreprises qui s’engagent concrètement à réduire leur empreinte écologique.
Loin de se limiter à un enjeu environnemental, cette orientation représente également un levier de compétitivité pour le secteur privé national. Il a d’ailleurs rappelé la volonté de l’UTICA de jouer un rôle moteur dans cette mutation, en assurant un accompagnement actif auprès des entreprises désireuses d’opérer ce virage.
