Le taux d’inflation se maintient à 5,4 % au mois de juin 2025, selon les dernières données publiées par l’Institut National de la Statistique (INS).
Cette stabilité, observée pour le deuxième mois consécutif, résulte de l’accélération de la hausse des prix dans les secteurs de la restauration, des cafés et de l’hôtellerie ; de l’autre, un ralentissement notable dans l’évolution des prix alimentaires, explique l’INS.
Les produits alimentaires affichent une hausse annuelle de 6,4 %, tirée principalement par l’augmentation significative du coût des légumes frais (+25,2 %), des fruits frais (+20,4 %), de la viande d’agneau (+19 %) et des poissons frais (+10,5 %). À l’inverse, certains produits affichent un repli marqué, notamment les huiles alimentaires dont les prix chutent de 22,7 %, ainsi que les œufs qui reculent de 4,7 %.
Les produits manufacturés ont enregistré une progression de 5,3 % sur une année, portée par la flambée des prix des vêtements et des chaussures (+9,3 %) ainsi que des produits d’entretien ménager courant (+5 %). Quant aux services, leur inflation atteint 4,6 %, dynamisée essentiellement par l’augmentation des tarifs du groupe « restaurants, cafés et hôtels », qui bondissent de 11 % en glissement annuel.
L’inflation sous-jacente, qui exclut les produits alimentaires et énergétiques, reste stable à 5,5 % au mois de juin. Les prix des produits libres, c’est-à-dire non encadrés par l’État, qui grimpent de 6,5 % sur un an. À titre de comparaison, les produits encadrés n’enregistrent qu’une modeste hausse de 1,5 %. Cette tendance est encore plus visible dans l’alimentation : les produits libres du secteur progressent de 7,2 %, alors que ceux à prix réglementés n’augmentent que de 0,7 %.
Sur une base mensuelle, les prix à la consommation affichent une légère progression de 0,4 % en juin 2025 par rapport à mai. Cette hausse modérée résulte essentiellement de l’augmentation des prix des vêtements (+1,6 %), des produits du groupe « restaurants et hôtels » (+1,1 %) et de l’alimentation (+0,1 %).
Dans le détail, le sous-groupe « Alimentation et boissons » n’évolue que légèrement à la hausse (+0,1 %), malgré la pression exercée par les hausses des prix de la viande d’agneau (+1,8 %) et de la viande bovine (+1,5 %).
Des baisses sont cependant enregistrées, les œufs (-3,6 %), la volaille (-1,4 %) et les fruits frais (-1,1 %) permettent d’atténuer l’impact global sur le panier alimentaire.
Le secteur de l’habillement et des chaussures se distingue par une hausse mensuelle de 1,6 %, due à l’augmentation des prix des vêtements (+1,8 %) et des chaussures (+1,5 %), en lien notamment avec la saison estivale.
De son côté, le groupe « restaurants, cafés et hôtels » enregistre une hausse de 1,1 % sur un mois. Cette augmentation s’explique principalement par la forte progression des tarifs d’hébergement touristique, en hausse de 5,1 %, à l’approche des vacances d’été.
Sur le plan des contributions sectorielles à l’inflation annuelle, les produits manufacturés et les denrées alimentaires fraîches se partagent la tête du classement, chacun contribuant pour 2,1 points de pourcentage à l’inflation globale. Du point de vue des régimes de prix, ce sont les biens non alimentaires libres (3,3 %) et les produits alimentaires libres (1,8 %) qui apportent les contributions les plus significatives.
