
L’Office de la Topographie et du Cadastre (OTC) vient de signer un contrat de marché d’envergure avec le consortium sud-coréen Samsung C&T Consortium, qui regroupe cinq entreprises.
S’inscrivant dans le cadre du projet de « Système d’Informations Foncières de la Tunisie », l’accord porte sur un montant de 50 millions de dollars, soit 149 millions de dinars.
Paraphée par Ahmed El Kamel, PDG de l’OTC, et Jihwon Min, représentant du consortium coréen, l’accord vise la digitalisation intégrale des archives foncières de l’office.
Il prévoit la mise en place d’une base de données unifiée, l’instauration d’un système d’information foncier performant ainsi que le déploiement d’un système cadastral intégré.
Outre la dimension technologique, le programme prévoit également la création d’un centre de données national, hébergé au sein même de l’OTC, ainsi que l’installation d’une infrastructure opérationnelle dans l’ensemble des 24 arrondissements relevant de l’office. Un volet de renforcement des compétences est aussi inclus, ciblant les cadres et techniciens spécialisés dans la gestion foncière.
Ce partenariat technologique est l’aboutissement d’un long processus entamé en 2014, dans le cadre de la coopération tuniso-coréenne. Il fait suite à la signature du 31 mai 2021 de l’arrangement relatif au prêt du Fonds Coréen de Coopération pour le Développement Économique (EDCF), puis à la conclusion, le 14 juillet 2021, d’un accord de prêt de 60 millions de dollars (178 millions de dinars) entre la Tunisie et la Banque d’Export-Import de Corée (Korea Eximbank). Un projet pilote de système d’information foncière avait déjà été mené en 2017-2018, à la suite d’une étude de faisabilité financée par cette même institution coréenne.
Un partenariat tripartite
Si la maîtrise d’œuvre du projet est assurée par Samsung C&T Consortium, la réalisation sur le terrain impliquera également deux entreprises tunisiennes : SNC (Société Nouvelle de Construction), en charge de la construction du centre de données, et GEOTOP, mobilisée pour la numérisation des données. Le projet s’inscrit sur une durée de trois ans.