Dans le cadre du Recensement général de la population et de l’habitat 2024, l’Institut National de la Statistique (INS) a révélé que la Tunisie compte aujourd’hui plus de 4,2 millions de logements, mais seuls 3,4 millions d’entre eux sont occupés.
En près d’un demi-siècle, le paysage résidentiel du pays a connu une croissance marquée. En 1975, le nombre total de logements ne dépassait pas 1 million. Aujourd’hui, il a plus que triplé. Toutefois, malgré ce bond quantitatif, 0,67 % du parc reste constitué de logements précaires ou de locaux à usage initialement non résidentiel, tels que des entrepôts ou des commerces reconvertis.
Une prédominance du logement en duplex
La typologie des habitations tunisiennes révèle une nette domination des duplex, qui représentent 48,67 % du total. Les appartements viennent ensuite avec 24,66 %, suivis par les maisons traditionnelles de type arabe (15,79 %) et, enfin, les villas ou étages de villas, qui ne constituent que 10,2 % du parc résidentiel.
Des disparités régionales marquées
L’INS a également livré une cartographie détaillée de la répartition des logements à travers les cinq grands districts du pays. C’est le deuxième district, englobant Tunis, Ariana, Ben Arous, la Manouba, Zaghouan et Nabeul, qui concentre le plus grand nombre d’habitations, avec plus de 1,2 million de logements.
À l’opposé, le cinquième district, qui regroupe Tataouine, Gabès, Kébili et Médenine, reste le moins pourvu avec un peu plus de 3 400 logements. Le troisième district (Siliana, Sousse, Kasserine, Kairouan, Monastir et Mahdia) arrive juste après avec environ 8 500 unités, suivi du quatrième (Gafsa, Sfax, Sidi Bouzid et Tozeur) avec 5 600 logements, et du premier district (Bizerte, Béja, Jendouba et Le Kef) avec 4 600.
Raccordements aux réseaux : un accès encore inégal
En ce qui concerne les infrastructures de base, 97,6 % des logements occupés sont connectés au réseau électrique, tandis que 86,8 % ont accès à l’eau potable. Toutefois, seuls 61,9 % bénéficient d’un système d’assainissement, et le gaz naturel reste encore peu accessible, avec un taux de raccordement limité à 21,4 %.
