
Imed Zitouni, cadre de haut niveau chez Google, voit dans l’intelligence artificielle (IA) une révolution majeure à portée mondiale – mais surtout une chance, à condition qu’elle soit partagée équitablement.
S’exprimant sur les ondes d’Express FM, le directeur de l’ingénierie a insisté sur la nécessité de démocratiser cette technologie, estimant qu’elle façonnera autant les économies que les cultures.
S’appuyant sur les conclusions d’une récente étude, Zitouni a reconnu que l’IA entraînera la disparition de millions d’emplois à travers le globe. Mais il a souligné que cette mutation ne sera pas purement destructrice : elle générera également une quantité équivalente de nouveaux métiers. Le véritable enjeu, selon lui, réside dans la capacité des sociétés à s’adapter et à exploiter ce potentiel.
Pour Imed Zitouni, les pays et les individus qui intégreront rapidement ces outils connaîtront une accélération dans leur développement. À l’inverse, ignorer cette transition technologique reviendrait à se condamner à la stagnation.
Il note que les recherches les plus intenses du moment concernent les agents conversationnels, ces IA capables d’interagir naturellement avec les humains. Il cite également le cas de plusieurs universités qui, à travers le monde, ont commencé à se spécialiser dans ce domaine.
Un rôle à jouer pour la Tunisie
Face à cette course globale, le responsable tunisien de Google appelle la Tunisie à prendre le virage de l’intelligence artificielle sans tarder. Pour lui, le pays peut non seulement tirer parti des opportunités économiques offertes par l’IA, mais aussi se positionner comme un hub régional. Plus encore, il estime que la Tunisie est bien placée pour incarner une voix neutre dans les débats internationaux autour de la régulation, de la transparence et de l’éthique, à une époque où les grandes puissances peinent à adopter une posture impartiale.
Mais ce positionnement ne pourra se faire sans une base solide. Imed Zitouni insiste sur l’importance pour Tunis de se doter d’infrastructures robustes dans ce domaine, gage de crédibilité aux yeux des partenaires internationaux. Il rappelle par ailleurs que les énergies renouvelables, dont la Tunisie dispose en abondance, pourraient jouer un rôle déterminant pour réduire les coûts liés à l’exploitation de l’IA.