
En mars 2025, l’inflation a poursuivi sa progression, atteignant 5,9 % sur un an, contre 5,7 % le mois précédent, selon les données de l’Institut National de la Statistique (INS).
Une accélération attribuable en partie au mois de Ramadan, période de forte consommation, et aux préparatifs de l’Aïd. L’inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie) reste stable à 5,7 %.
Alimentation : une flambée des prix accentuée par le Ramadan
Les produits alimentaires affichent une inflation annuelle de 7,8 %, en nette hausse par rapport à février (7 %). Cette tendance s’explique par la cherté de la viande d’agneau (+21,9 %), des légumes frais (+20 %), des fruits frais (+15 %), du poisson (+14,1 %) et des volailles (+13,9 %). Seule exception : les huiles alimentaires, dont les prix ont chuté de 19,9 %.
Sur un mois, les prix alimentaires ont grimpé de 2 %, tirés par les légumes (+4,9 %), les fruits (+4,5 %) et l’agneau (+4,3 %).
Habillement et services : l’effet Aïd se fait sentir
Le secteur de l’habillement et des chaussures enregistre une inflation annuelle record de 11,7 % (contre 9,7 % en février), marquée par une hausse mensuelle de 2,9 %. La fin des soldes d’hiver et les achats pour l’Aïd ont pesé, avec des augmentations uniformes de 3 % pour les vêtements et les chaussures.
Côté services, les prix ont progressé de 4,7 % sur un an, notamment dans les restaurants, cafés et hôtels (+11,3 %). Les produits manufacturés, quant à eux, ont augmenté de 5,6 %, dopés par les articles d’entretien ménager (+4,7 %).
Produits encadrés vs. libres : des écarts significatifs
L’inflation des produits libres (non régulés) atteint 7,2 %, contre seulement 1,6 % pour ceux soumis à encadrement. Dans l’alimentaire, l’écart est criant : +8,7 % pour les produits libres, contre +1,1 % pour les prix régulés.
Contributions sectorielles : l’alimentaire frais en tête
Les produits manufacturés et l’alimentaire frais ont été les principaux moteurs de l’inflation, contribuant respectivement à hauteur de 2,2 % et 2,3 %. En termes de régimes, les groupes « non alimentaire libre » (3,4 %) et « alimentaire libre » (2,2 %) ont tiré l’indice vers le haut.