Au cours des deux premiers mois de l’année 2025, les échanges commerciaux de la Tunisie ont atteint 10 169,2 millions de dinars (MD) à l’exportation et 13 687,1 MD à l’importation, selon les données officielles de l’Institut National de la Statistique (INS).
Un déficit commercial en nette aggravation
Les exportations affichent une baisse de 4,4 % par rapport à la même période en 2024, où elles s’élevaient à 10 637,6 MD. En parallèle, les importations ont progressé de 10,2 %, passant de 12 417,5 MD à 13 687,1 MD. Conséquence directe de cette dynamique, le déficit commercial s’est creusé pour atteindre -3 517,9 MD, contre -1 779,9 MD un an plus tôt. Le taux de couverture des importations par les exportations a reculé à 74,3 %, contre 85,7 % en 2024.
Exportations : Un repli marqué dans plusieurs secteurs
La baisse des exportations trouve son origine dans plusieurs secteurs clés. Le secteur de l’énergie recule de 5,1 %, en raison d’une chute notable des ventes de produits raffinés (59 MD contre 345,9 MD en 2024). Les industries agroalimentaires enregistrent un recul de 16,5 %, notamment en raison de la diminution des exportations d’huile d’olive (1 007,6 MD contre 1 323,9 MD). Les industries mécaniques et électriques (-5 %) ainsi que le textile, l’habillement et le cuir (-0,6 %) connaissent également un repli. En revanche, le secteur des mines, phosphates et dérivés se distingue avec une hausse de 9 %.
Importations : une hausse tirée par les équipements et les biens de consommation
La progression des importations est principalement portée par l’augmentation des achats de biens d’équipement (+12,5 %), de matières premières et demi-produits (+11,9 %), de biens de consommation (+14,3 %) et de produits alimentaires (+10,6 %). En revanche, les importations de produits énergétiques restent stables (-0,02 %).
Dynamique des échanges par zone géographique
L’Union européenne, qui absorbe 69,7 % des exportations tunisiennes, enregistre une baisse de 6,9 %. Ce recul s’explique notamment par la diminution des exportations vers la France (-7,9 %), l’Italie (-3 %) et l’Espagne (-43,9 %), malgré une hausse des ventes vers l’Allemagne (+10,7 %) et les Pays-Bas (+34 %). Dans le monde arabe, la Tunisie enregistre une nette progression de ses exportations vers la Libye (+51,6 %), le Maroc (+40,6 %), l’Algérie (+11,8 %) et l’Égypte (+149,1 %). Côté importations, l’Union européenne (42,2 % du total des importations) affiche une hausse de 1,6 %, atteignant 5 770,4 MD. Les importations en provenance de la France (+5,1 %), de l’Italie (+1,3 %) et de l’Allemagne (+5,4 %) progressent, tandis que celles en provenance d’Espagne (-1,6 %) et de Belgique (-12,4 %) reculent. Hors Union européenne, la Tunisie accroît ses importations en provenance de la Chine (+70,9 %), de la Russie (+5,1 %), de l’Inde (+6,2 %) et de la Turquie (+15,6 %).
Un solde commercial lourdement déficitaire
Le déficit de la balance commerciale atteint -3 517,9 MD, avec des déficits significatifs vis-à-vis de la Chine (-2 077,8 MD), de la Russie (-1 092,3 MD), de l’Algérie (-583,9 MD), de la Turquie (-483,7 MD), de la Grèce (-273,7 MD) et de l’Inde (-193,2 MD). Toutefois, la balance commerciale présente un excédent avec certains partenaires, notamment la France (+712,6 MD), l’Italie (+511,7 MD), l’Allemagne (+475,7 MD), la Libye (+395,2 MD) et le Maroc (+143,6 MD). Il est à noter que le déficit de la balance commerciale hors énergie s’établit à -1 672,4 MD, tandis que celui de la balance énergétique s’élève à -1 845,4 MD, en légère dégradation par rapport aux -1 822,6 MD enregistrés sur la même période en 2024.
Arrêtez d’importer des soit disant des voitures ( corbillards) chinoises et notre balance commerciale ira mieux avec l’Asie!