Les investissements étrangers en Tunisie ont atteint 2 956,6 millions de dinars (MD) en 2024, surpassant ainsi les prévisions initiales fixées à 2 800 MD, d’après les données de l’Agence de promotion de l’investissement extérieur (FIPA).
Il s’agit d’une hausse de 16,7 %, par rapport aux investissements de 2023 qui s’élevaient à 2 533,3 MD.
Les investissements directs étrangers (IDE) ont atteint 2 910,2 MD, ce qui représente une hausse de 21,4 %, contre les 2 396,5 MD enregistrés en 2023.
Les secteurs clés qui attirent les investisseurs en Tunisie
Ces fonds ont principalement été injectés dans plusieurs secteurs stratégiques :
- Industries manufacturières : 1 780 MD en 2024 contre 1 481,5 MD en 2023 (+20 %).
- Énergie : 689,4 MD en 2024 contre 479 MD en 2023 (+43 %).
- Agriculture : 24,3 MD en 2024 contre 18 MD en 2023 (+35,5 %).
- Services : 417,4 MD, un montant stable par rapport à l’année précédente.
Les investissements en bourse ont atteint 46,4 MD, marquant une baisse significative par rapport aux 136,8 MD enregistrés en 2023.
Plus de 15 000 emplois créés grâce aux IDE
Hors secteur énergétique, les investissements étrangers ont permis la mise en place de 856 projets, totalisant 2 220,8 MD et générant 15 681 emplois directs. Parmi ces projets, 105 sont de nouvelles implantations (243,5 MD investis, 4 340 emplois créés), tandis que 751 concernent des extensions (1 977,3 MD d’investissement, 11 341 emplois supplémentaires).
La France, premier investisseur étranger
La France conserve son statut de premier investisseur en Tunisie avec 644,2 MD injectés en 2024. Elle est suivie par l’Allemagne (340,2 MD), l’Italie (306,2 MD), le Qatar (126,9 MD) et les États-Unis (118 MD).
Des perspectives prometteuses pour 2025
Commentant ces chiffres, Hatem Soussi, directeur central à la FIPA, a souligné à l’Agence TAP que l’objectif était d’attirer 2 820 MD en 2024, avec une ambition portée à 3 400 MD en 2025 et 4 000 MD en 2026.
Ces performances résultent d’un plan d’action aligné sur le programme de développement économique 2023-2025 et la stratégie industrielle à l’horizon 2035.
Elles s’expliquent notamment par la poursuite des réformes économiques, les incitations fiscales accordées aux investisseurs étrangers et une stratégie de communication ciblée misant sur le contact direct avec les grandes entreprises internationales, a-t-il souligné.
Pour 2025, Hatem Soussi affirme que les perspectives sont encourageantes. La FIPA anticipe une augmentation du nombre de visites d’investisseurs et prévoyons environ 400 contacts directs avec des entreprises internationales, dont au moins 10 % devraient se concrétiser par des déclarations d’investissement.
Pour atteindre ces objectifs, l’Agence mise sur six secteurs prioritaires pour attirer les multinationales : les composants automobiles, l’aéronautique, l’économie numérique, l’agroalimentaire, le textile et l’habillement ainsi que l’industrie pharmaceutique.
