Alya El Hedda : « Opalia a toujours été une grande école ! Elle a encadré énormément de jeunes.»

0
8258

Interview avec Alya El Hedda – DG – Opalia Pharma Recordati Group

Racontez-nous l’histoire d’Opalia ?

Opalia a été créée en 1988 ayant essentiellement pour but de pouvoir faire accéder les soins de santé et les médicaments aux personnes les plus démunies avec une qualité exceptionnelle. Nous avons ainsi ouvert la première société de fabrication de médicaments génériques. 

Opalia est donc née avec une vraie philosophie, celle d’être au service de ses patients. Au début, encore une petite entreprise avec un petit capital, nous avons choisi de travailler sur l’hygiène hospitalière, la prévention des infections et les désinfectants. 

Ceci a permis au laboratoire de répondre à plusieurs appels d’offres hospitaliers et ainsi de se développer considérablement notamment avec la création d’un laboratoire de recherche et de développement pour la fabrication de nos propres génériques. 

Par la suite, Opalia a connu deux moments marquants dans son histoire : Tout d’abord, nous avons été les pionniers à accéder au marché africain (Côte d’Ivoire et Sénégal) en 1995 et c’est ainsi que notre offre de médicaments s’est enrichie de 35 AMM. Ensuite, à travers un bon nombre d’appels d’offres et grâce au célèbre programme «Pétrole contre nourriture» en 1996, nous avons pu conquérir le marché irakien. Ces deux choix stratégiques, nous ont permis d’être le 1er exportateur historique tunisien dans ce secteur. 

En 2007, nous avons commencé à construire notre site à Kalâat El Andalous ; un site «Up to Date» qui s’étend sur 20.000 m² à la pointe de la technologie, selon les normes internationales GMP (Bonnes pratiques de fabrication) et certifié ISO 9001, ISO 14001, ISO 45001, ISO 13485, ISO 27001 et OHSAS 18001 pour la santé, la sécurité au travail et l’environnement. On est également agréé GCC-DR GMP (Golf Country Council) et on a obtenu dernièrement le marquage CE (Medical Device). 

En 2009, le groupe Abraaj s’investit fortement avec Opalia et dès leur sortie en 2013, l’entreprise connaît une phase inestimable dans sa croissance : L’entrée de Recordati Group par l’acquisition de 90% du capital d’Opalia Pharma, qui devient sa filiale en Tunisie. 

Cette acquisition a permis au laboratoire d’accroître ses activités dans les marchés émergents et d’occuper toute la région Afrique-MENA.

Opalia a toujours été une grande école ! Elle a encadré énormément de jeunes, elle a donné à ses collaborateurs et employés une culture d’éthique, de transparence, d’engagement pour la science, pour la connaissance et pour le savoir.

Quels sont les chantiers lancés par Opalia pendant la crise sanitaire ?

Les chantiers lancés par Opalia sont des chantiers d’ordre sociétal. Nous avons développé et mis à disposition des dons de médicaments et d’équipements à tous nos hôpitaux et surtout le territoire dans Kalâat el-Andalous ainsi que dans les régions les plus reculées et pauvres afin de répondre aux besoins de notre pays. 

Quant à son personnel, le laboratoire a pris en charge entièrement et totalement les dépenses liées au COVID. 

Nous n’avons rejeté aucune demande d’aide et c’est comme ça que nous avons pu gérer cette période et je pense que nous sommes le laboratoire numéro 1 en termes de solidarité. 

Quelles sont les perspectives d’avenir du secteur pharmaceutique en Tunisie ?

Il est primordial pour nous actuellement de mettre à jour toutes nos procédures de réglementation, qu’elle soit à l’échelle locale ou à l’export ! De plus, l’industrie pharmaceutique est une industrie stratégique et il faut que l’Etat puisse réellement assurer la sécurité de ses médicaments. 

Comment évolue votre activité en Afrique ?

Notre activité en Afrique est très satisfaisante. Aujourd’hui, sur le marché de l’Afrique de l’Ouest, Opalia continue à faire du growth, à s’investir et à enregistrer de nouveaux produits, nous avons alors décidé d’explorer de nouveaux pays. Pour cela, nous avons choisi de se développer sur le marché de l’Afrique de l’Est tels que la Tanzanie, le Kenya et l’Ouganda.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here